Unilever, le géant des biens de consommation, annonce la suppression de 3 200 emplois en Europe d’ici fin 2025. Cette décision s’inscrit dans un plan global de réduction des effectifs visant à rationaliser les opérations et à redresser les performances de l’entreprise, sous la pression des actionnaires.
Ben & Jerry’s, Axe, Magnum… Des milliers d’emplois bientôt supprimés en Europe !
Suppression d'emplois : une décision stratégique pour Unilever
Unilever, connu pour ses produits emblématiques comme les savons Dove et les glaces Ben & Jerry's, prévoit de supprimer 3 200 emplois en Europe d'ici à la fin de l'année 2025. Cette initiative fait suite à l'annonce en mars 2024 dans le cadre d'un plan de restructuration global, entrainant la suppression de 7 500 emplois au total. Cette mesure intervient alors que l'entreprise cherche à améliorer ses performances financières après avoir enregistré une chute de 15 % de son bénéfice net en 2023 et un chiffre d'affaires en faible hausse au premier trimestre 2024. Hein Schumacher, le PDG, a souligné l'importance de cette réduction pour concentrer les ressources sur les 30 marques les plus performantes, représentant 70 % des recettes.
L'implication d'investisseurs comme Nelson Peltz a intensifié la pression sur Unilever pour améliorer ses résultats. Peltz, qui siège au conseil d'administration, a été un fervent défenseur du changement et de ce plan de suppression d'emplois. Le groupe a déjà entrepris des actions significatives, comme la vente de la division des glaces. Ces initiatives visent à augmenter les marges et à satisfaire les attentes des actionnaires. Pour les employés, cependant, ces annonces ont généré une inquiétude considérable, accentuée par l'incertitude sur les sites concernés, principalement Londres et Rotterdam.
Un coup de massue pour les employés
Les réductions d'emplois chez Unilever ont suscité une forte réaction des syndicats. Hermann Soggeberg, président du comité d'entreprise européen, a critiqué la démarche, estimant qu'il est erroné de qualifier cette réduction massive de "programme de productivité". Selon lui, ces suppressions affectent des employés productifs, générant une onde de choc au sein de l'entreprise. Un porte-parole d'Unilever a reconnu l'anxiété que ces mesures provoquent et a promis un soutien aux employés touchés. La direction affirme que ces changements sont nécessaires pour garantir la compétitivité et la croissance future de l'entreprise.
Les employés, inquiets pour leur avenir, suivent de près la mise en œuvre de ce plan de restructuration. Les marchés, en revanche, réagissent favorablement à ces mesures. Le titre d'Unilever a légèrement augmenté après l'annonce, témoignant de la confiance des investisseurs dans les stratégies de rationalisation. La réussite de ce plan dépendra de la capacité de l'entreprise à équilibrer efficacement les réductions d'effectifs et l'amélioration de ses performances opérationnelles.