Télétravail : s’il était supprimé, 45% des cadres démissionneraient

L’Association pour l’emploi des cadres (Apec) vient de publier une enquête sur la place du télétravail pour les cadres. Les résultats sont assez clairs : le télétravail est devenu une condition sine qua non à leur engagement au sein d’une entreprise. En cas de suppression, près de la moitié seraient prêts à claquer la porte de leur entreprise.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Modifié le 12 mars 2024 à 14h00
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Télétravail : s’il était supprimé, 45% des cadres démissionneraient - © Economie Matin
33%des salariés français disposaient d'au moins un jour de télétravail par semaine en 2023.

Le télétravail, un acquis non négociable pour les cadres

Depuis la crise sanitaire, l'adoption massive du télétravail par les cadres ne faiblit pas. Selon une enquête de l'Apec, deux tiers des cadres bénéficient d'au moins une journée par semaine, et un quart d'entre eux ont deux jours de télétravail par semaine. Comme le souligne l'Apec, « le recours au télétravail n'est plus une option, mais un acquis ». Autrement dit, les entreprises qui souhaitent le retour au bureau de leurs salariés pourraient bien faire face à un mur.

En effet, d'après l'enquête, plus de la moitié des cadres (51 %) considèrent désormais l'accès au télétravail comme un critère rédhibitoire lors du choix d'un employeur. Et si celui-ci était supprimé, près de la moitié ont indiqué qu'ils seraient prêts à quitter leur entreprise.

Les avantages et inconvénients du télétravail

Sans équivoque, le premier avantage du télétravail est qu'il a offert un gain de temps considérable aux employés, en leur épargnant les trajets quotidiens pour se rendre sur leur lieu de travail. L'étude de l'Apec révèle par ailleurs que les cadres préfèrent le télétravail pour sa capacité à mieux organiser leurs tâches, leur permettant ainsi de distinguer clairement les activités collectives, privilégiées sur site (61 %), des tâches individuelles, plus adaptées au domicile (51 %).

Toutefois, le télétravail n'est pas une recette miracle et il n'est par conséquent pas exempt d'inconvénients, en particulier les nouvelles recrues des entreprises : pour 40% des cadres, le télétravail ne permet pas de réellement séparer leur vie professionnelle de leur vie personnelle, et pour 39% d'entre eux, il peut être source de stress, notamment en ce qui concerne le partage d'informations. Pour les plus jeunes, les craintes se portent davantage sur leur intégration au sein de l'entreprise, qui pourrait être freinée par le télétravail, ainsi que sur leurs possibilités d'évolution professionnelle. En définitive, la majorité des cadres ne souhaite pas revenir en arrière et estime que le télétravail offre plus d'avantages que d'inconvénients, et qu'il accroît leur motivation au sein de leur entreprise. Ils le voient avant tout comme un outil qui leur permet d'être plus efficaces dans leur travail, mais aussi de concilier vie professionnelle et personnelle.

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Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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