Le gouvernement, sous la direction du Premier ministre Gabriel Attal, a dévoilé une stratégie visant à intensifier la lutte contre l’inactivité et promouvoir le plein emploi. Mais comment faire ? Simplement en triplant les contrôles des demandeurs d’emploi. En somme, France Travail, nouveau nom de Pôle emploi, va harceler les chômeurs.
Emploi : France Travail va harceler les chômeurs
France Travail va faire exploser le nombre de contrôles
Gabriel Attal a annoncé le 1er mars 2024 que France Travail mènerait plus de 600.000 contrôles cette année 2024, en forte hausse par rapport aux 500.000 de 2023. L'objectif fixé est ambitieux : atteindre 1,5 million de contrôles annuels d'ici la fin du quinquennat en 2027.
Pour atteindre l’objectif du plein emploi, soit moins de 5% de chômage et, surtout, un objectif qui s’éloigne à vue d’oeil pour l’exécutif, Gabriel Attal l’assure : « cela nécessitera des décisions difficiles et nous sommes prêts à les prendre ». Les chômeurs sont donc prévenus : le gouvernement fera tout pour que les chiffres du chômage soient bons. « Nous ne lâcherons rien tant que tous ceux qui peuvent revenir vers l'emploi, perdureront dans le chômage. »
EN DIRECT | Discours du Premier ministre, @GabrielAttal, pour une France du Travail. https://t.co/CKKthBEXc1
— Gouvernement (@gouvernementFR) March 1, 2024
Réduire le droit des chômeurs : la stratégie du gouvernement
Le triplement des contrôles n’est pas la seule manière pour le gouvernement de faire pression sur les chômeurs. Il y a d’autres aspects de la stratégie du gouvernement pour atteindre le plein emploi. Outre l'intensification des contrôles, le Premier ministre évoque la réforme du RSA (Revenu de Solidarité Active), qui prévoit désormais des heures d'activité ou de formation en contrepartie de l'allocation.
Cette mesure, déjà expérimentée dans 18 départements, sera étendue à 47 en 2024, avant une généralisation en 2025. Gabriel Attal insiste sur le fait qu'une personne sur deux, ayant suivi un parcours d'accompagnement, trouve un emploi dans les 5 mois. Mais il prévient que la durée d’indemnisation des chômeurs pourrait être encore réduite.
Le 27 février 2024, invité de RTL, il l’assure : « on est passé de 24 mois à 18 mois de durée d’indemnisation, on peut encore la réduire. On peut aussi accentuer la dégressivité des allocations, cela fera partie des discussions ». Le programme est clair : les chômeurs seront de moins en moins indemnisés, et de moins en moins longtemps.