La France a enregistré en janvier un recul de ses performances commerciales, marquant un contraste avec les mois précédents où une amélioration notable avait été observée. La promesse de « puissance exportatrice » est encore très loin d’être tenue.
Après l’embellie, le déficit commercial grimpe de nouveau
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Publié le 11 mars 2024 à 14h30
96,4 MILLIARDSSur un an, le déficit commercial a atteint un total de 94,6 milliards d'euros.
Selon les données récentes des douanes, le pays affiche un déficit commercial de 6,9 milliards d'euros, résultant principalement d'une légère baisse des exportations de 0,3 milliard d'euros et d'une augmentation des importations de 0,2 milliard. Ce repli vient assombrir l'optimisme affiché par l'ex-ministre délégué au Commerce extérieur, Olivier Becht, qui, en août dernier, appelait à un renforcement de la France en tant que « puissance exportatrice ».
Le déficit commercial reprend du poil de la bête
Avant ce récent ralentissement, la France avait enregistré des améliorations successives de son déficit commercial durant les trois mois précédents. Le déficit s'était notamment réduit en novembre 2023 à 7,4 milliards d'euros, grâce à une hausse des exportations et une diminution des importations, marquant une amélioration de la balance commerciale. Cette tendance positive avait été perçue comme un signe encourageant pour l'économie française, soulignant les efforts déployés pour rééquilibrer le commerce extérieur.
Malgré ces améliorations ponctuelles, les chiffres de janvier mettent en lumière les défis continus auxquels la France est confrontée sur le front du commerce extérieur. Les exportations, ayant faibli en début d'année, et la hausse des importations contribuent à la persistance du déficit commercial. Néanmoins, il convient de noter une amélioration du déficit commercial sur un an, avec un total de 94,6 milliards d'euros, et un solde des transactions courantes qui se creuse à 1 milliard d'euros en janvier, témoignant des ajustements en cours dans l'économie française.
Vers un renforcement du commerce extérieur
La Banque de France souligne l'importance de la diminution de la facture énergétique dans l'amélioration du solde des transactions courantes, un facteur clé dans la réduction du déficit. En outre, les échanges de services enregistrent une performance positive, avec un excédent qui augmente de 2 à 3 milliards d'euros en janvier, reflétant la robustesse de ce secteur dans l'économie française.
Dans ce contexte, la France se trouve à un tournant crucial pour renforcer sa position en tant que nation exportatrice. Les fluctuations observées au début de l'année rappellent l'importance d'une stratégie commerciale équilibrée, capable de s'adapter aux variations du marché tout en consolidant les secteurs porteurs. La diminution des biens d'investissement et intermédiaires, ainsi que l'amélioration du solde des biens de consommation, indiquent des domaines spécifiques où des efforts supplémentaires pourraient être bénéfiques.