La grève du jeudi 19 janvier enregistre déjà une première baisse de la production électrique. Les réseaux est en tension mais aucune coupure n'est encore à déplorer.
Electricité : tension du réseau pour la grève du jeudi 19 janvier 2023
La grève enregistre la première baisse de production d'électricité
Le jeudi 19 janvier 2023 marque le début de la grève en opposition à la réforme des retraites. 66% des Français se disent favorables à cette grève voire à un blocage du pays. Ce blocage pourrait entrainer plusieurs conséquences selon les modes d’action des grévistes et des syndicats. Une pénurie orchestrée d’essence ou encore des conséquences directes sur la production d’électricité, il faut en partie s’attendre à tout.
Or, l’AFP a appris mercredi 18 janvier 2023 que des agents EDF avaient procédé à une première baisse de la production électrique, de l’équivalent d’un réacteur nucléaire ou de deux fois la consommation de la capitale, sans toutefois entrainer directement de coupure. Les syndicats ont donc pris de l’avance sur la journée nationale de mobilisation et certains ont même appelé à des coupures ciblées sur des élus favorables à la réforme.
Une mise en tension du réseau électrique mais pas encore de coupure
La baisse de tension venait du ralentissement de certains barrages hydro-électriques. EDF a confirmé sur son site internet la diminution de la tension en affichant un message d’information : "Perte de puissance disponible en cours sur le parc hydraulique EDF : 1.210 MW. Cette indisponibilité est liée au mouvement social en cours". La baisse de production n’a cependant pas eu d’incidence pour les usagers du réseau électrique, simplement mis en tension comme l’explique le gestionnaire du réseau RTE.
En cas de menace de coupure, le gestionnaire de réseau RTE a la possibilité de demander à ses agents d’arrêter les réductions de production et de tension. Il n’est cependant pas intervenu mercredi 18 janvier 2023. La globalité des moyens de productions a en effet assuré le remplacement des mégawatts manquants, empêchant ainsi tout impact du mouvement social sur la sécurité de l’approvisionnement. 3 barrages hydro-électriques étaient en l’occurrence concernés : le Cheylas en Isère, les Salelles en Ardèche et Pied-de-Borne en Lozère.