L’Agence internationale de l’Énergie (AIE) est formelle : 2025 sera, sans doute, l’année de tous les records pour la filière nucléaire. Jamais autant d’électricité n’aura été produite grâce à cette technologie. De bon augure avant l’arrivée annoncée des mini-réacteurs.
Électricité : 2025, année de tous les records pour le nucléaire
La production d’électricité sera plus nucléaire
La production d’électricité d’origine nucléaire est sur le point d’atteindre des sommets historiques, marquant un tournant majeur dans le paysage énergétique mondial. Selon un rapport récent de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), près de 2 900 térawattheures (TWh) seront générés en 2025 par les centrales nucléaires à travers le monde. Ce chiffre, inédit, représentera environ 10 % de la production électrique mondiale, consolidant la place du nucléaire comme pilier incontournable de la production électrique.
Alors que des pays historiques comme les États-Unis et la France peinent à maintenir leur leadership, le centre de gravité du nucléaire mondial se déplace inexorablement vers l’Asie, et plus particulièrement la Chine. Depuis 2017, sur les 52 réacteurs en construction dans le monde, 25 sont de conception chinoise, faisant du pays l’acteur principal de cette renaissance énergétique.
L'AIE précise que cette montée en puissance du nucléaire est également liée à une volonté de diversifier les sources d’énergie tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Après un ralentissement causé par l’accident de Fukushima en 2011, le secteur affiche désormais une résilience remarquable. En 2023, plus de 410 réacteurs étaient en activité dans plus de 30 pays, avec une capacité combinée qui ne cesse de croître. À cela il faut ajouter un véritable engouement pour les mini-réacteurs. Selon l’AIE, leur coût moindre et leur polyvalence représentent l'avenir de la filière.
Des chiffres records et des enjeux majeurs
La croissance prévue de la production nucléaire, passant de 2 742 TWh en 2023 à 2 900 TWh en 2025, s’inscrit dans un contexte d’expansion mondiale sans précédent. Plus de 70 gigawatts de nouvelles capacités sont actuellement en construction, un niveau inédit depuis trois décennies. Cependant, cette progression s’accompagne de défis colossaux, notamment en matière de gestion des coûts et de sécurité. En France, par exemple, la construction des réacteurs de type EPR, dont celui de Flamanville, a été un désastre.
Malgré ces obstacles, le nucléaire reste une option privilégiée pour répondre aux impératifs climatiques. Contrairement aux énergies fossiles, il offre une production stable et décarbonée, essentielle pour accompagner l’électrification des usages à grande échelle. Toutefois, la question du traitement des déchets radioactifs et de la rénovation des infrastructures vieillissantes demeure un point sensible.