Les ménages français font face à un nouveau défi alors que leur pouvoir d’achat ne s’améliore pas : une hausse des prix de l’électricité. La raison est désormais connue : une augmentation des taxes décidée par le gouvernement, et plus particulièrement de la TICFE (taxe intérieure de consommation finale sur l’électricité).
Electricité : 100 euros de plus par an sur la facture ?
Le cabinet Astérès a donc analysé le coût que cette augmentation des prix de l’électricité, qui va frapper tous les ménages en France ainsi que les entreprises, représente sur la facture annuelle.
Forte hausse de la facture d’électricité à venir pour les ménages
Selon les calculs d’Astérès, en moyenne, les ménages français verront leurs dépenses en électricité augmenter de 93 euros par an, soit « une perte de pouvoir d’achat moyenne de 0,2% ». Mais, bien évidemment, tous les ménages ne seront pas logés à la même enseigne.
Les disparités économiques se creusent davantage avec cette hausse. Pour les 10% des ménages les plus modestes, l'augmentation sera de 74 euros, tandis que les 10% les plus aisés feront face à une hausse de 120 euros. Or, toujours selon le cabinet, en moyenne les ménages ont dépensé 1.038 euros pour leur électricité en 2023, une dépense qui atteint 1.332 euros pour les ménages les plus riches et tombe à 824 euros pour les plus pauvres.
Hausse des taxes sur l’électricité : quel perte de pouvoir d’achat ?
Tous les ménages subiront une baisse de leur pouvoir d'achat, estimée en moyenne à 0,2%. La baisse de pouvoir d'achat sera plus prononcée chez les ménages les plus modestes, avec une réduction de 0,6%. À l'inverse, les ménages les plus aisés ne verront leur pouvoir d'achat baisser que de 0,1%.
La suppression du bouclier tarifaire, à l’origine de cette augmentation de la TIFCE en février 2024, frappe donc sans surprise les ménages les plus défavorisés de manière plus importante. Or, ce n’est pas terminé. Si la TIFCE passera, au 1er février 2024, de 1 euro le MWh à 21 euros le MWh, la hausse risque de se poursuivre en février 2025 si le gouvernement décide de réaligner la TIFCE sur son montant en 2019. Cette année-là, la TIFCE était de 32 euros le MWh, soit 11 euros de plus.