Élections européennes : les têtes de liste invitées du mouvement ETHIC pour un grand débat

Quel avenir pour les entreprises européennes et comment préserver la compétitivité et l’unité de l’Europe ? Ce sont les questions auxquelles seront soumises les têtes de liste pour les élections européennes de 2024, à l’occasion du petit-déjeuner grand débat organisé par le Mouvement ETHIC (Entreprises de Taille Humaine, Indépendantes et de Croissance), vendredi 5 avril 2024. Celui-ci sera mené par Sophie de Menthon, présidente du mouvement ETHIC, et Jean-Baptiste Giraud, directeur de la publication chez Économie Matin et fondateur de CVOX.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Modifié le 26 mars 2024 à 19h15
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Élections européennes : les têtes de liste invitées du mouvement ETHIC pour un grand débat - © Economie Matin

Ethic Candidats 1

Covid-19, inflation, crise énergétique, hausse des prix des matières premières, concurrence chinoise, guerre en Ukraine, conflit israélo-palestinien... les crises ne cessent de se multiplier, accentuant avec elles la polarisation du monde. La dette publique moyenne dans l'Union européenne s'établissait à 87,6 % de son PIB en 2023. Pour certains États membres, elle a même dépassé le seuil des 100 %. C'est le cas notamment de la France, de la Belgique, de l'Espagne, du Portugal et de la Grèce. Et les prévisions pour les années à venir sont loin d'être rassurantes.

De quelle façon le Vieux Continent peut-il relancer sa croissance avec une telle chaîne accrochée à son pied ?

« 11 économies de l’UE […] ont connu une contraction de leur croissance en 2023 », rappelle le Financial Times. Pis encore, la production industrielle de l'Union européenne a baissé de 5,8 % entre le mois de novembre 2022 et novembre 2023. La relance économique de l'Union européenne semble donc bien à la peine, et ce malgré les discours que nous pouvons entendre à son sujet. Bruxelles a d'ailleurs revu à la baisse ses prévisions de croissance pour la zone euro, qui devraient s'établir à 0,8 % pour l'année 2024 (contre 0,5 % en 2023).

Les pays de l'Union européenne ont mis en place diverses mesures temporaires pour limiter la hausse des prix de l'énergie sur les factures des particuliers et des entreprises. Résultat : la facture énergétique de l'Union européenne s'élève à 450 milliards d'euros. De telles mesures ne sont évidemment pas viables sur le moyen à long terme.

Certains pays membres ont emboîté le pas à la France en stoppant leurs mesures de soutien. Le bouclier tarifaire sur le gaz a pris fin en juillet 2023, celui sur l'électricité, quant à lui, se terminera au mois de février 2025. Or, contrairement au choc pétrolier, les contrats énergétiques (électricité et gaz) sont basés sur des prix fixes qui s'étalent sur plusieurs mois. Les entreprises, qui ne bénéficient déjà plus - ou qui ne bénéficieront bientôt plus - de mesures de protection, risquent par conséquent d'être frappées de plein fouet par la crise énergétique. Pour ne prendre que quelques exemples de son impact, les entreprises allemandes ont vu leur facture presque doubler au cours de l'année 2023. Les entreprises italiennes et espagnoles ont quant à elles essuyé une hausse de 90 % sur leur facture d'électricité !

Fort heureusement et grâce à sa capacité de production nucléaire, la hausse du prix de l'électricité est restée limitée en France. Toutefois, la fin du bouclier tarifaire n'augure rien de bon pour nos entreprises : le nombre de faillites d'entreprises à l'échelle européenne a bondi de plus de 8 % au cours du troisième trimestre de 2023 comparé aux trois premiers mois de cette même année. En France, ce sont plus de 55 000 entreprises qui ont fait faillite en 2023. Et selon les estimations, le nombre de défaillances d'entreprises devrait dépasser le seuil de 60 000 en 2024. Avec la hausse de leur dette publique et les annonces de déficits records qui s'enchaînent, les pays européens font le choix de l'austérité. Certains prônent même la décroissance censée faire respecter les engagements environnementaux de l'Union européenne.

Quel peut être l'avenir de nos entreprises dans un tel contexte ? Et comment leur permettre de rester compétitives ?

Les têtes de liste pour les élections européennes seront ainsi invitées à délivrer leur position sur ces enjeux économiques, qui cachent par ailleurs une bombe sociale. François-Xavier Bellamy (LR), Jordan Bardella (RN), Léon Deffontaines (PCF), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France - DLF), Philippe Folliot (Ruralités, l'avenir dans le bon sens), Raphaël Glucksmann (PS), Marion Maréchal (Reconquête), Jean Lassalle (Alliance Rurale), Valérie Hayer (Renaissance), Hélène Thouy (Parti animaliste) et Marie Toussaint (Écologiste) répondront aux questions sans filtre de Sophie de Menthon, présidente du mouvement ETHIC (Entreprises de Taille Humaine, Indépendantes et de Croissance), et de Jean-Baptiste Giraud, directeur de publication d'Économie Matin.

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Rendez-vous vendredi 5 avril 2024, de 8 h 30 à 10 h 30, au Cercle de l’Union Interalliée, situé 33 Rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris.

Grand Débat Ethic Élection Européenne Avenir Entreprise 4 Avril 2024

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Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

4 commentaires on «Élections européennes : les têtes de liste invitées du mouvement ETHIC pour un grand débat»

  • Tout d’abord, si la France a perdu 55’000 entreprises, c’est à cause des compressions financières aux dotations aux collectivités territoriales car le pouvoir central vit toujours plus dans sa bulle centrale d’Etat qui semble se ficher totalement des territoires auxquels au contraire il faudrait doubler les moyens financiers et à cet égard, un milliard d’euros versé aux dotations des collectivités territoriales permettraient un regain de croissance grâce aux investissements notamment par la consolidation des routes et des ponts qui s’écroulent les uns après les autres et un regain d’activités partout où la VIE a cessé d’exister dans un certain nombre de communes!
    Pourquoi cette constatation? Ces élections européennes semblent nous faire oublier justement les territoires oubliés de la République! Des territoires qu’il faudrait replacer au centre vital du jeu économique et social du pays.
    Je rappelle tout de même que Hollande avait tué le tissu social du pays et Macron a parachevé le travail en tuant le tissu économique; ce qui explique notamment la disparition de ces 55’000 entreprises en 2023…

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  • Comment pouvons-nous nous inscrire pour venir écouter ce grand débat de 2 heures? A moins que ces deux heures d’entretien soient enregistrées puis diffusées sur You.tube par exemple… ce qui serait bénéfique pour Economie Matin de procéder ainsi afin de faire profiter le plus grand nombre…
    Merci de votre compréhension et j’attends de vos nouvelles. A très bientôt.

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  • Je viens de trouver le moyen de s’inscrire « [email protected] »

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  • encore un debat  » dirigé  » contre certains partis quand on connait l’appartenance politique de Sophie de Menton
    Je rappelle qu’elle a été  » Virée  » des grandes gueules  » a cause de son affichage politique TRES TRES dirigé

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