Depuis le lancement des Jeux Olympiques de Paris 2024, le secteur des articles de sport en France connaît un regain d’intérêt. L’« effet JO » se traduit par une augmentation des ventes, notamment dans les grandes enseignes comme Decathlon et Carrefour. Toutefois, les professionnels restent prudents quant à la pérennité de cette dynamique.
« Effet JO » : engouement olympique dans les magasins de sport
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ne se limitent pas aux exploits sportifs, ils ont aussi un impact économique tangible, notamment dans le secteur des articles de sport. Depuis le début des JO, les enseignes comme Decathlon et Carrefour enregistrent une augmentation notable de leurs ventes. Selon Virginie Sainte-Rose, directrice des partenariats de Decathlon, la fréquentation des magasins a augmenté de 28 % dans certains établissements comme celui de la place de la Madeleine à Paris, avec un panier moyen également en hausse.
L'« effet JO » dynamise le secteur du sport
Cet engouement n'est pas limité à la capitale. Les magasins situés à proximité des villes hôtes des épreuves, telles que Nantes, Marseille et Lille, bénéficient également de cette dynamique positive. Carrefour, partenaire premium des JO, confirme cet « effet JO » en observant une hausse des ventes de produits spécifiques, notamment des ballons de volley et des raquettes de tennis de table.
L'« effet JO » est particulièrement bienvenu après un début d'année difficile pour le secteur. Le premier semestre 2024 a été marqué par une activité morose, affectée par un contexte économique et politique tendu ainsi que par une météo défavorable. Cependant, l'été, traditionnellement une période de forte activité pour les articles de sport, a permis de redresser la barre.
Un premier semestre morose, mais un été en reprise
Les Jeux Olympiques, combinés à une amélioration des conditions météorologiques, ont ravivé l'intérêt pour les sports d'été. Decathlon a ainsi vendu 40 % de produits sous licence JO de plus que prévu. Toutefois, les experts du secteur restent prudents quant à la durabilité de cet élan. L'organisation des JO est un levier potentiel pour la croissance de l'activité physique, mais cet effet n'est pas automatique et nécessite un soutien politique pour se concrétiser.
Si l'« effet JO » a indéniablement stimulé les ventes de matériel sportif cet été, la question de la pérennité de cette dynamique reste ouverte. Les professionnels du secteur attendent la rentrée de septembre pour évaluer l'impact à long terme des JO sur les pratiques sportives et les ventes d'équipements.
Les experts anticipent une possible augmentation de 20 à 25 % des inscriptions en clubs sportifs, ce qui pourrait relancer durablement le marché des articles de sport. Toutefois, les salles de sport continuent de souffrir, particulièrement en août, période traditionnellement creuse pour ces établissements.
L'« effet JO » a clairement apporté une bouffée d'air frais à un secteur en difficulté. Mais pour que cet élan se transforme en croissance durable, il faudra plus que l'enthousiasme olympique : des mesures concrètes et un soutien politique seront nécessaires pour encourager les Français à s'engager dans des pratiques sportives sur le long terme.