L’écart salarial entre les femmes et les hommes demeure : en 2021 il était de 14,8% en termes absolus et de 4,3% à poste comparable, révèle l’INSEE.
Les femmes gagnent toujours 14,8% de moins que les hommes
Égalité salariale : l’écart réel est plus important encore
En 2021, les femmes gagnaient toujours 14,8% de moins que les hommes, révèle l’INSEE. Cet écart, qui peut choquer, est toutefois moindre que ce qu’il était : à titre de comparaison, en 2008 il était de 20,9%. Et tout porte à croire qu’il tend à se réduire : même par rapport à 2020, année marquée par le Covid-19, il s’est réduit de 0,4 point.
Alors, comment cet écart a-t-il été calculé ? Il faut dire que, pour niveler les différences en termes d’heures travaillées, l’INSEE calcule tous les salaires en « équivalent temps plein » (EQTP), en multipliant le salaire horaire par 35, quel que soit le nombre réel d’heures travaillées. Étant donné que les femmes travaillent plus souvent que les hommes à temps partiel, en réalité cet écart est donc encore plus important.
Les femmes représentent seulement 22% des salariés les mieux rémunérés
Que met en évidence cet écart salarial ? Il est le témoignage d’une sous-représentation des femmes dans le haut de la distribution des salaires. L’INSEE nous apprend qu’elles ne représentent que 21,9% des 1% des salariés les mieux rémunérés… alors qu’elles représentent 41,5% de l’ensemble des salariés du privé. Ainsi, l’écart de salaire entre les femmes et les hommes sur les 99 premiers centiles est nettement inférieur à l’écart moyen (10,6 % contre 14,8 %). Pourquoi ? Parce que la structure des emplois par secteur d’activité, taille d’entreprise, âge, catégorie socioprofessionnelle et condition d’emploi n’est pas la même pour les femmes et pour les hommes.
Alors, qu’en est-il de l’écart salarial à poste comparable (c’est-à-dire à profession identique exercée au sein d’un même établissement employeur) ? Il est toujours présent, mais il est bien moindre : 4,3% seulement.