Duralex, le célèbre fabricant de vaisselle incassable, traverse une période extrêmement difficile. Le tribunal de commerce d’Orléans a placé l’entreprise en redressement judiciaire le 24 avril, une mesure prise alors que l’entreprise fait face à des difficultés financières croissantes exacerbées par la guerre en Ukraine. L’entreprise avait déjà sollicité cette aide il y a trois ans, signalant des problèmes financiers de longue date.
Duralex, en redressement judiciaire, attend son sauveur
Duralex est confronté à plusieurs défis : la hausse des coûts énergétiques suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, une baisse de la consommation des Français, et une concurrence de plus en plus forte. Malgré un prêt de quinze millions d’euros de l’État pour relancer sa production, l'entreprise n'a pas réussi à redresser sa situation. En 2023, son chiffre d’affaires a chuté, aggravant encore son instabilité financière.
Une situation financière précaire pour Duralex
Géraldine Fiacre, la PDG du groupe, a confirmé à La République du Centre les difficultés de Duralex et ce, depuis plusieurs années. « En 2021, nous avions un beau projet verrier, mais la crise énergétique a été le plus gros frein qui a entraîné la mise en veille du four », explique-t-elle. Et la chute de la consommation n'a pas aidé l'an dernier.
Le tribunal a ouvert une période d'observation de six mois, durant laquelle il espère trouver un repreneur potentiel pour l'entreprise et ses 230 salariés. Cette démarche est cruciale pour éviter la liquidation de Duralex, une entreprise ancrée dans le patrimoine industriel français et présente dans 140 pays.
L'espoir d'une reprise malgré les obstacles
Duralex n'est pas étranger aux crises. Fondée après la Seconde Guerre mondiale, l'entreprise a connu plusieurs propriétaires et périodes de faillite. Elle a été vendue en 1997 par Saint-Gobain à Bormioli Rocco, puis a subi un dépôt de bilan en 2004 avant d'être reprise par différents investisseurs. Chaque changement de propriétaire a apporté un nouvel espoir, souvent de courte durée.
Le dernier investissement de 17 millions d’euros promis devant le tribunal n'a pas suffi à stabiliser durablement l’entreprise. La direction actuelle et les syndicats continuent de chercher des solutions pour maintenir les emplois et relancer la production. Un certain optimisme prévaut tout de même parmi les employés, certains soulignant que la situation de l'entreprise est meilleure qu'il y a trois ans.
Avec une décision finale prévue pour juin, l'avenir de Duralex reste incertain, mais l'espoir persiste que cette marque historique puisse encore une fois surmonter ses défis.