DSPM et DORA : Une synergie pour renforcer la sécurité des données dans le secteur financier

Le 17 janvier 2025 marquera la mise en application de la directive DORA (Digital Operational Resilience Act), une réglementation européenne destinée à renforcer la résilience opérationnelle numérique des institutions financières.

Jerome Soyer Varonis (3)
Par Jérôme Soyer Publié le 22 septembre 2024 à 8h30
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82%82 % des internautes protègent leurs données personnelles en ligne.

Pour répondre aux exigences de DORA, les institutions financières peuvent considérablement améliorer leurs stratégies de sécurité des données en adoptant des solutions de gestion de la posture de sécurité des données (Data Security Posture Management ou DSPM). Ces solutions sont essentielles pour protéger les données sensibles, réduire les risques cybernétiques, et garantir la conformité aux réglementations.

Un des aspects clés de DORA est la protection des données, ou ce que la directive appelle « actifs d'information ». Les institutions financières doivent garantir la sécurité de ces actifs, en particulier les données à caractère personnel et autres informations sensibles, tout en prévenant les accès non autorisés.

Pour répondre à ces exigences, une connaissance approfondie des actifs informationnels est nécessaire. C’est là que le DSPM entre en jeu. Introduit par Gartner, le concept de DSPM permet aux entreprises de mieux évaluer et améliorer leur posture de sécurité des données. Il fournit une visibilité claire sur l’emplacement des données sensibles, sur qui y accède, comment elles sont utilisées et quel est leur niveau de protection. Les solutions DSPM scannent en continu les environnements informatiques pour détecter les vulnérabilités et erreurs de configuration susceptibles de compromettre la sécurité des données. Elles identifient les accès, classifient les données selon leur sensibilité, et suivent leurs déplacements. Cela permet non seulement de protéger les données, mais aussi de prouver la conformité lors d’audits.

Comment le DSPM aide-t-il à se conformer à DORA ?

DORA impose aux institutions financières une gestion rigoureuse des risques liés aux technologies de l'information et de la communication (TIC). Grâce au DSPM, il est possible de procéder à un inventaire complet et à une classification automatisée des données sur l’ensemble des stockages et des mails. Cela constitue une base solide pour réaliser des évaluations de risques et concevoir des mesures de protection adéquates. En continuant d'identifier et de classifier les données sensibles, les institutions financières peuvent s'assurer que ces dernières sont correctement protégées.

En France, les grandes institutions financières adoptent des stratégies similaires pour garantir la sécurité de leurs données et répondre aux réglementations. Ces institutions sont aussi soumises à des réglementations locales, telles que le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données), qui impose des normes strictes pour la protection des données à caractère personnel. Le DSPM permet donc de répondre aux exigences croissantes en matière de sécurité, tant au niveau national qu’européen.

Gestion proactive des risques et incidents liés aux TIC

Les solutions DSPM sont capables de surveiller en continu les permissions et l’activité des données, détectant ainsi les accès excessifs, les violations de politiques, et les comportements suspects. Elles génèrent un historique complet des activités, facilitant les enquêtes en cas d’incidents de cybersécurité. Ces outils peuvent aussi aider à prévenir et à stopper des attaques de ransomware avant qu’elles ne causent des dommages importants.

Test de la résilience opérationnelle numérique

Dans le cadre de DORA, les institutions financières devront effectuer des évaluations régulières des risques, notamment en ce qui concerne la résilience aux cyberattaques. En France, des initiatives comme le Schéma National de la Sécurité des Systèmes d'Information (SNSSI) viennent renforcer la sécurité des infrastructures critiques. L’intégration de solutions DSPM permet aux entreprises de renforcer la résilience de leurs systèmes informatiques face à ces menaces.

Les avantages concrets des solutions DSPM pour répondre aux exigences de DORA :

  1. Gestion proactive des risques : Le DSPM aide à identifier et à atténuer les risques avant qu'ils ne deviennent critiques, grâce à une surveillance continue et une analyse en temps réel.
  2. Renforcement de la résilience : Les outils DSPM permettent de renforcer la résilience des systèmes contre les cyberattaques, réduisant ainsi les temps d’arrêt et les perturbations.
  3. Preuve de conformité : Les rapports générés par le DSPM constituent des preuves concrètes de la conformité aux réglementations en matière de sécurité des données.
  4. Agilité accrue : En automatisant de nombreuses tâches, le DSPM permet aux équipes de sécurité de se concentrer sur des activités plus stratégiques.

En conclusion, les solutions DSPM représentent un levier puissant pour les institutions financières souhaitant se conformer aux exigences de DORA tout en améliorant la sécurité globale de leurs données. En France, où la protection des données et la conformité sont des priorités, l'adoption de ces outils peut permettre de répondre efficacement à ces impératifs, tout en assurant la confidentialité, l'intégrité et la disponibilité des données.

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Jerome Soyer Varonis (3)

Directeur avant-vente Varonis Europe de l’Ouest chez Varonis

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