Alors que Donald Trump menace d’imposer des droits de douane à l’Europe, Emmanuel Macron a conseillé aux dirigeants européens de se préparer à une éventuelle guerre commerciale. Il insiste sur la nécessité pour l’Union européenne de défendre ses intérêts tout en rappelant les risques économiques pour les États-Unis, notamment l’inflation.
Droits de douane : Macron menace Trump à son tour

Une Europe prête à réagir face aux droits de douane américains
Dans une interview accordée à CNN et diffusée le 9 février 2020, Emmanuel Macron a appelé les pays européens à anticiper des droits de douane que pourrait imposer Donald Trump. Le président français a estimé que l'Union européenne devait non seulement être prête à réagir, mais aussi à protéger ses besoins fondamentaux face aux menaces commerciales. Emmanuel Macron a également estimé que l'Union européenne était un allié stratégique des États-Unis, et que ces mesures protectionnistes ne devaient pas s'étendre à l'Europe.
Emmanuel Macron a spécifiquement mis en garde contre les conséquences d'une telle décision pour les États-Unis eux-mêmes. Imposer des droits de douane dans plusieurs secteurs conduirait à une hausse des prix et à une augmentation de l'inflation aux États-Unis, impactant directement le pouvoir d'achat des citoyens américains. Le président français a insisté sur le fait que les intérêts américains seraient mieux servis en évitant une confrontation avec l'Europe, surtout si l'objectif était de renforcer les investissements européens dans la sécurité et la défense.
Selon Emmanuel Macron, le véritable adversaire commercial des États-Unis est la Chine
Donald Trump, qui agite depuis des mois la menace d'une guerre commerciale, s'est montré particulièrement virulent à l'égard de l'Union européenne. Il a affirmé que cette dernière avait « très mal traité » les États-Unis, un argument qu'il utilise pour justifier de futures taxes. Si le président américain a déjà instauré des tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium importés, à hauteur de 25%, et sur les exportations chinoises à hauteur de 10%, l'Union européenne pourrait être la prochaine cible de ces mesures.
Emmanuel Macron a néanmoins relativisé la situation en soulignant que le véritable adversaire économique des États-Unis n'était pas l'Europe, mais bien la Chine. Il a incité Washington à concentrer ses efforts sur les questions liées à la concurrence chinoise, tout en collaborant avec l'Europe pour éviter une escalade des tensions commerciales qui nuirait aux deux partenaires historiques.