Donald Trump persiste et signe. Le président américain vient d’annoncer une nouvelle salve de taxes. L’Union européenne va riposter. Pour cela, elle va cibler en priorité les géants du numérique.
Droits de douane : la riposte européenne va toucher les géants du numérique

L’Europe va répondre aux droits de douane américains
Le président américain Donald Trump vient de signer un décret imposant des droits de douane massifs sur toutes les importations vers les États-Unis. Cette fois, ils se généralisent à grande échelle : plus 10 % minimum. Pour l’Union européenne, les droits de douane seront de 20 %. Face à cette nouvelle salve tarifaire, l’Union européenne prépare une réplique de grande ampleur. Et cette fois, les services numériques américains, longtemps restés à l’abri des taxations, sont directement visés.
Invitée sur RTL, Sophie Primas, la porte-parole du gouvernement, confirme l’ampleur de la réplique européenne et annonce que l’Europe est prête à la guerre commerciale. Dans un premier temps, Bruxelles entend répliquer en ciblant les importations d’aluminium et d’acier, deux secteurs déjà touchés par la politique douanière de Washington. Cette phase initiale de riposte est attendue pour la mi-avril 2025. Une manière aussi de venir en aide à cette filière en grande difficulté en ce moment. Mais derrière ces premiers coups de semonce, c’est une stratégie bien plus large qui se dessine dans les couloirs de la Commission.
L’arme fatale de l’UE : les services numériques américains dans le viseur
C’est dans une deuxième vague de représailles, prévue pour fin avril 2025, que l’Europe sortira son arme la plus redoutée : la taxation des services numériques américains. Une riposte ciblée et symbolique, qui frappe au cœur de la puissance technologique des États-Unis. Comme l’a précisé Sophie Primas : « Mais on va attaquer aussi les services. Ce sont par exemple les services numériques qui, aujourd’hui, ne sont pas taxés et qui pourraient l’être. »
Ce virage marque une rupture stratégique. Jusque-là, le secteur numérique bénéficiait d’une relative immunité dans les échanges transatlantiques. L’activation de cette option démontre une volonté de remettre en question l’hégémonie fiscale des géants américains, de Google à Amazon, en passant par Meta, qui exploitent le marché européen sans y contribuer. L’UE envisage également de restreindre « l’accès à nos marchés publics ». Autrement dit, c’est toute la coopération économique avec les États-Unis qui vacille.