Dividendes en France : les actionnaires heureux en 2023 !

Dans un environnement économique marqué par des incertitudes et des ajustements, les dividendes en France ont connu une évolution remarquable. Alors que le rapport de Janus Henderson indique un léger recul des dividendes au niveau mondial, avec une baisse de 0,9% au troisième trimestre 2023, la France tire son épingle du jeu avec une croissance sous-jacente des dividendes de 11,6% entre juillet et septembre. Cette performance, bien que représentant la moitié de la moyenne régionale (de 22,6%), se situe bien au-delà de la moyenne mondiale qui s'établit à 0,3%.

Une dynamique en dents de scie

L'analyse de Janus Henderson, qui a examiné les données de plus de 1.200 entreprises à travers le monde, révèle que la France a bénéficié de la robustesse de secteurs clés. Des entreprises telles que Publicis et Pernod Ricard ont été les moteurs principaux de cette croissance. Ce dynamisme des dividendes en France est d'autant plus notable qu'il se manifeste dans un contexte où des géants comme Petrobras et BHP ont impacté négativement la tendance mondiale en réduisant significativement leurs dividendes.

Ben Lofthouse, de Janus Henderson, souligne également la qualité des dividendes français, moins dépendants des dividendes exceptionnels et des effets de change. Cela témoigne de la solidité fondamentale des entreprises françaises et de leur capacité à générer des rendements stables pour les actionnaires.

Les perspectives des dividendes en France

Pour l'ensemble de l'année 2023, bien que les prévisions globales de dividendes aient été légèrement revues à la baisse par Janus Henderson (1.630 milliards de dollars dans le monde, soit 10 milliards de moins), la France est en bonne voie pour atteindre des niveaux record de distributions. Cette performance s'inscrit dans une tendance de croissance sous-jacente révisée à la hausse, de 5,0% à 5,3%. Les dividendes en France reflètent donc une résilience et une capacité d'adaptation remarquables, même dans un environnement économique mondial incertain.

Cette tendance souligne non seulement la robustesse du marché français mais aussi son rôle de leader européen en termes de rendements pour les investisseurs. S'il s'agit d'une bonne nouvelle pour les actionnaires français, cela risque aussi de relancer le débat sur la taxation des grandes entreprises.