Les prévisions de dividendes des entreprises européennes pour 2023 annoncent un record, mais une progression moins rapide qu’espérée.
Dividendes des entreprises européennes : record en 2023, mais en progression faible
Un record de dividendes, mais une progression moins rapide que prévue
Les prévisions de dividendes pour les entreprises européennes en 2023 révélées par l’étude du gérant d’actifs AllianzGI partagent les avis. 387 milliards d’euros devraient être redistribués. Une bonne nouvelle à première vue pour tous ceux qui en bénéficieront. D’autant plus qu’il s’agit d’un troisième record en 3 ans. Mais la bonne nouvelle pour les investisseurs perd de sa valeur quand on constate que la progression reste faible.
L’année 2021 avait enregistré une redistribution d’un total de 377 milliards d’euros, puis de 382 milliards d’euros en 2022. Une croissance constante, mais une perte simultanée du pouvoir d’achat. Les dividendes reversés dépassent à peine les 1% de croissance, loin de la hausse prévue de 9%. Ils ne compensent pas le niveau d’inflation européen. Puisque les taux d’intérêts montent, c’est donc tout un système qui subit un grand bouleversement.
Le sauvetage par les versements réguliers
Alors même que l’investissement dans des actions représente depuis 2008 le meilleur moyen de faire fructifier une épargne, la hausse des taux d’intérêts annonce un rebond d’attractivité pour les alternatives aux portefeuilles d’actions. Les versements réguliers des dividendes ont cependant profité aux investisseurs dans la mesure où ils ont limité les conséquences négatives. L’indice CAC 40 a par exemple limité les pertes à 6,7% pour l’année 2022, contre 9% prévus sans la mise en place des versements réguliers.
Alors que le bénéfice entre le prix d’une action et le dividende reçu était en baisse depuis plusieurs années, il inverse la courbe et repart à la hausse. Il est ainsi passé en France de 2,5% en 2021 à 3% en 2022. L’Espagne et l’Italie bénéficient d’une augmentation respectivement de 4% et 5%. Ces taux restent encore supérieurs aux taux sans risques, soit les rendements des obligations d’États. Changement des tendances, rebond du système, sortie définitive de crise, les surprises ne sont pas terminées pour les marchés de la finance.