Emploi : 1 jeune sur 3 obligé de mentir sur ses origines

34% des jeunes âgés de 18 à 24 ans essaient de ne pas rendre évidente leur origine ethnique sur leur CV, par peur que leur candidature soit rejetée, apprend-on d’un sondage CSA pour Sanofi et Mozaïk RH.

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 27 mars 2024 à 8h18
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73%73% des jeunes ont déclaré qu’il leur est arrivé de ne pas envoyer une candidature car ils pensaient qu’ils n’auraient de toute façon pas de chances d’être recrutés.

Discriminations : de l’avis de 80% des jeunes, appartenir à certaines ethnies est mieux vu par les recruteurs

Un tiers (34%) des jeunes de 18 à 24 ans dissimulent leur origine ethnique ou un handicap au moment d’envoyer leurs candidatures, craignant la discrimination, apprend-on d’une récente enquête menée par l'institut CSA pour Sanofi et Mozaïk RH. Dans la même veine, 80% pensent que l'appartenance à certaines ethnies peut altérer leur chance d'être recrutés. L'étude nous apprend par ailleurs que 86% des jeunes estiment que les relations peuvent favoriser l'obtention d'un emploi, tandis que 84% croient que l'apparence physique influence la décision des recruteurs.

Globalement, 73% des jeunes (67% quand ils sont issus de « Quartiers politique de la ville » (QPV)) ont déclaré qu’il leur est arrivé de ne pas envoyer une candidature car ils pensaient qu’ils n’auraient de toute façon pas de chances d’être recrutés. Les raisons invoquées sont le manque d’expérience (56% en général ; 48% pour les jeunes issus de QPV) et le manque de compétences (37% en général ; 43% pour les jeunes issus de QPV).

Un programme de coaching pour redonner confiance aux jeunes

Conscients de ce problème, la Fondation Mozaïk et Sanofi ont d’ailleurs un programme de coaching baptisé « Place d’Avenir », censé apporter un autre regard sur les compétences des candidats au-delà de leurs savoir-faire purement techniques pour aussi valoriser leur savoir-être (les soft skills) comme l’esprit d’équipe, l’adaptabilité, la diplomatie, la créativité, le leadership ou encore la rigueur.

« Avec Place d’Avenir, nous voulons dire à ces jeunes qu’ils ont toute leur place sur le marché du travail et en particulier chez Sanofi », a fait savoir Florence Cauvet, « Directrice People » de Sanofi France lors de la présentation de ce programme.

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Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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