Le « Made in France » fait vendre, mais les entreprises qui s’en réclament doivent respecter des critères ce qui leur permet en retour de faire payer les produits un peu plus cher. La DGCCRF a épinglé plusieurs d’entre elles qui ne jouaient pas le jeu.
DGCCRF : 15% d’infractions au « Made in France » l’an dernier
Les consommateurs, désireux d'aider les entreprises qui font produire en France, acceptent d'acheter des produits plus chers s'ils sont créés, fabriqués ou assemblés sur le territoire. Cet attrait grandissant pour le « Made in France » peut aussi pousser des entreprises à afficher le macaron bleu-blanc-rouge dans leur communication y compris pour des produits qui n'ont rien de français dans leur production. C'est pourquoi la DGCCRF a mené l'enquête l'an dernier auprès de 1.013 entreprises pour « vérifier la véracité des allégations sur leur origine nationale ou locale ».
Des fraudes au « Made in France » qui sapent la confiance des consommateurs
La Répression des fraudes a relevé 15% d'infractions chez les professionnels : « 87 avertissements, 54 injonctions de mise en conformité, 2 procès-verbaux administratifs et 14 procès-verbaux pénaux pour des pratiques commerciales trompeuses sur l'origine des produits », selon le communiqué. Sans jamais donner de noms, la DGCCRF épingle un vendeur de matelas qui n'a pu justifier ni la conception, ni la fabrication française de ses produits. Ou encore ce site de vente en ligne de sous-vêtements affichant un label Origine France Contrôlée alors que les produits n'étaient pas répertoriés sur cette liste. Le site a fermé ses portes après le contrôle.
Les consommateurs peuvent signaler les abus
Il y a aussi cette entreprise spécialisée dans les cosmétiques, dont la communication mettait le paquet sur l'origine française de produits… dont les trois-quarts provenaient en fait d'Espagne ! Seul le conditionnement était réalisé en France… La DGCCRF va poursuivre ses enquêtes de terrain pour rassurer les consommateurs. Ces derniers peuvent d'ailleurs signaler leurs doutes sur le site web SignalConso.