La Révolution Française avait marqué tous les esprits dans le monde entier. Devant tant d’injustices de monarques aux appétits indécents, le peuple avait fini par trancher ces têtes voraces. La liberté, l’égalité et la fraternité allaient désormais guider la vie de la Nation.
Ne cherchez plus, comment vite redresser nos finances

Plusieurs guerres, plusieurs républiques avaient suivi. Puis vint un grand guide général qui fut vénéré pour avoir sauvé le pays d’une invasion des voisins allemands. Il disparut, désappointé, pour être remplacé par de nouveaux monarques qui se prétendaient républicains, dont chacun tombait plus bas que le précédent dans une décadence sans fin. Depuis la lettre de Fénelon à Louis XIV en 1693, rien n’a changé :
« Comme si vous pouviez être grand en ruinant tous vos sujets sur qui votre grandeur est fondée. »
Tel Louis XIV, le président, son épouse sa cour et ses amis courent la jetset, les grands couturiers et les mondanités au lieu d’aller soutenir ces soignants que tout le monde applaudissait mais que personne n’a récompensé, ces pompiers qui se font caillasser, ces policiers qui se font massacrer parce qu’on leur demande de se conduire comme des bisounours, ces enseignants qui fonctionnent sans soutien sans moyen pour un salaire de misère, ces étudiants pauvres qui jeûnent chaque jour, ces paysans qu’on sacrifie sur l’autel de la malbouffe et mondialisation, ces malades mentaux abandonnés dans la rue, ces handicapés sans accès, ces 15 millions de Français qui vivent en dessous du seuil de pauvreté , en payant une électricité qui demande à choisir entre manger ou se chauffer. Pour cacher la crasse sous le tapis, on demande régulièrement aux medias sous contrôle des amis de publier des « desintox » qui disent qu’on exagère, que c’est faux, que tout va bien, que c’est un « complot ».
Depuis cette période, la France s’est dit que le travail était fait. Elle s’est laissée aller à croire que l’eau coulait toute seule des robinets, qu’on pouvait travailler doucement le matin et pas trop vite l’après-midi, que les comptes en banque s’alimentaient automatiquement, qu’il était facile de créer des emplois en votant une loi. Les députés et les sénateurs de tous bords votaient en premier les augmentations de leurs salaires avant de promulguer des textes écrits dans un mystérieux langage, souvent écrits par des émissaires du soir, dont la plupart étaient inapplicables.
Le pouvoir central s’est embourgeoisé dans une nouvelle noblesse d’État, souvent héréditaire. Il a occupé les riches hôtels particuliers de l’ancien régime pour y vivre à grands frais. Il a nommé ses amis, parents, amants, maitresses, à des postes de complaisance pour les entretenir, en créant une foule d’organismes au nom prestigieux qui éditaient tous les ans d’épais rapports écrits par d’autres et oubliés le temps d’une conférence de presse au buffet généreux. Sous prétexte de nationaliser puis de dénationaliser, le pouvoir nomma à la tête d’entreprises prospères ses amis, parents, amants maitresses, serviles domestiques qui eurent vite fait de les couler toutes, par incompétence, par cynisme, parfois les deux, non sans se servir au passage. La liste est très longue.
Pendant ce temps, le vrai peuple de France travaillait dans la bonne humeur, s’amusant des enfantillages de son pouvoir central, de ses scandales, de ses malversations, tant qu’il en restait encore dans les caisses. Tout cela se passait dans un seul village : à Paris. Le reste de la France était considéré comme l’arrière cuisine ou les écuries, sous le terme condescendant de « province ». Une grande banque avait même gardé fièrement la plaque d’un bureau qui gérait les « affaires de province et d’Afrique », rassemblées en deux colonies de laborieux indigènes.
Le pouvoir central fit semblant de décentraliser ses compétences dans les « provinces » qui eurent le tort de le croire. Quand vint le temps des vaches maigres, il n’était pas question de réduire le train de vie du paradis parisien. On demanda donc au peuple de France de fournir plus d’efforts, mais de gagner moins et d’être moins équipé pour permettre à ce beau monde de continuer à vivre dans l’aisance. On supprima des classes, des lits d’hôpitaux, des maternités, des casernes, des commissariats, des bureaux de poste dans une frénésie d’économies comptables. Pour gérer cet effort, le pouvoir central embaucha encore plus d’amis, parents, amants, maitresses, qui s’agitaient beaucoup du matin au soir pour essayer de montrer qu’ils étaient occupés. Comme ils étaient très affairés le soir et la nuit, ils prirent l’habitude d’utiliser différents adjuvants ressemblant au sucre qu’ils consommaient bizarrement par les narines.
Bref… Ne cherchez plus : les ministères parisiens, les centaines d’organismes pompeux, les ors des locaux, les voitures, les restaurants de tous ces organismes nous coûtent 12 milliards par an, rien qu’en fonctionnement. La gestion de la France par le pouvoir central enregistre une perte d’efficacité de près de 40%. Le prix Nobel d’économie Elinor Ostrom, a démontré que plus on centralisait, plus on gérait mal. La France est totalement centralisée, et donc…. Au lieu de mendier, si chacune des 36 000 communes françaises percevait l’impôt diminué de moitié et négociait ce qu’elle laisse au pouvoir central, nos finances seraient redressées en …5 ans.. dans un meilleur fonctionnement proche des gens, et en plus, par hasard, c’est le temps d’un mandat présidentiel !!!!