La limite de la dette des États-Unis est un sujet d’actualité qui préoccupe de nombreux investisseurs. Le secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a prévenu que cela pourrait causer une « catastrophe économique et financière ». Toutefois, pour Alberto Matellán, chef économiste de MAPFRE, il s’agit avant tout d’une question politique.
La dette des États-Unis et ses limites
Capacité de paiement des États-Unis
D'après Matellán ; "il y a une capacité de paiement aux États-Unis. Ce qui manque, c'est la volonté politique de résoudre le problème". Le plafond de la dette publique est fixé par le Congrès des États-Unis et s'élève actuellement à 31,4 milliards de dollars. Si le pays ne peut pas répondre aux paiements dus, la date butoir est fixée au 1er juin. Toutefois, Matellán est convaincu que si jamais les Etats-Unis ne remboursaient pas leur dette, cela ne ressemblerait pas à la situation qu'avait connue la Grèce il y a une décennie.
Reprise économique en Chine et au Japon
Outre la situation aux États-Unis, la reprise économique en Chine et au Japon attire également l'attention de Matellán et de Ismael García Puente, le gestionnaire et le sélectionneur de fonds de MAPFRE Gestión Patrimonial. La réouverture du marché chinois s'est montrée prometteuse, mais les performances ne sont pas aussi élevées que ce qui était prévu initialement, en raison d'une diminution de la demande domestique. Matellán affirme toutefois que la baisse des performances économiques est normale dans un pays de cette envergure. D'autre part, le Japon a publié les chiffres du PIB pour le premier trimestre de l'année, montrant une croissance de 0,4% par rapport aux estimations de 0,1%, due à des facteurs internes, tout comme en Chine.
Gestion de la dette aux États-Unis
Le défaut de paiement aurait un impact important sur les pensions des pensionnés de la sécurité sociale américaine, avec une baisse prévue de 45 % des actions pour les investisseurs. Toutefois, García Puente confirme que la situation n'est pas liée à la solvabilité du pays, et il est donc important d'attendre de voir si les démocrates et les républicains pourront trouver un terrain d'entente avant que le jour J arrive.
En conclusion, bien que le chiffre de croissance du premier trimestre de la zone euro soit encourageant, avec une hausse de 0,1%, il s'avère faible car la demande intérieure a diminué et ne provient que de l'extérieur. Toutefois, cette situation économique locale n'affectera pas, selon MAPFRE, la situation économique mondiale, bien qu'aucune prévision ne puisse actuellement confirmer si l'économie mondiale entrera ou non en récession.