Cette semaine, pour le JT du Grenier, je voulais revenir sur les dernières déclarations des nos ministres préposés à la gestion de l’argent de notre pays. Il s’agit de Thomas Cazenave le ministres des comptes publics, et de Bruno Le Maire notre ministre de l’économie et des finances, qui entre deux ouvrages de petites vertus, vient de se rendre compte que les intérêts de la dette, menacent notre équilibre budgétaire.
Dette : alerte rouge à Bercy, Bruno Le Maire inquiet
Avant de revenir sur les déclarations de Le Maire, parlons de celle de Blanchard, l’ex économiste en chef du FMI, qui comme il est « ex » peut dire ce qu’il devait taire.
Il s’inquiète spécifiquement pour l’Union Européenne. Voici ce qu’il a déclaré.
» Ce qu’il faut en effet éviter à tout prix, c’est l’explosion de la dette, qui se produirait si les déficits primaires ne disparaissaient pas. Ainsi, en regroupant les arguments précédents, le bon plan est un plan crédible de réduction régulière du déficit primaire, mais en acceptant le fait que le taux d’endettement augmentera pendant un certain temps et se stabilisera à un niveau plus élevé.
S’agissant de l’Union européenne et du débat actuel sur la manière de réformer les règles budgétaires, cet argument implique que, même si les règles doivent garantir la viabilité de la dette, toute exigence supplémentaire selon laquelle le taux d’endettement diminue réellement sur un horizon limité est probablement irréalisable dans un certain nombre de pays. des pays. Si une telle règle est introduite, elle sera soit violée, au détriment de la crédibilité des nouvelles règles, soit elle entraînera des conséquences économiques et politiques catastrophiques, sans parler d’une probable réduction des investissements verts publics indispensables. »
Voyez, ce ne sont pas des perspectives folichonnes.
Revenons à Bruno.
Il propose quelques réformettes, à commencer, comme en Grèce par la vente de l’immobilier de l’Etat, ce qui est la pointe du pied pour parler pudiquement de la vente des bijoux de famille et de nos actifs les plus précieux.
Voici pour le détail :
Réforme de l’immobilier de l’Etat. « Nous voulons réduire de 25 % les surfaces occupées par l’Administration. (ratio des surfaces par agent public est de 24m², très supérieur à celui du privé. Nous souhaitons le ramener à 16m² via des cessions immobilières). »
Réforme de l’emploi des Seniors. « Je souhaite que les syndicats et le patronat puissent s’entendre, pour mettre fin à des dispositifs d’indemnisation du chômage qui nourrissent les départs anticipés voire les licenciements et contribuent au chômage des seniors. »
Charge de la dette ! « Regardez combien pèse la charge de la dette dans notre budget : plus de 40 milliards d’euros cette année. Et plus de 74 milliards en 2027 ! Cet argent pourrait être infiniment mieux utilisé pour nos services publics, la sécurité, la transition écologique »
Les chômeurs sont pauvres. « L’anxiété de nos concitoyens est compréhensible. Relever le taux d’emploi de 73 à 80 %. Car c’est le chômage qui crée la pauvreté : 34 % des chômeurs sont pauvres. Il faut redevenir une nation de production. Nous avons trop prêté attention à la consommation et pas assez à la production. Il faut miser sur des secteurs essentiels : l’intelligence artificielle, l’hydrogène vert, les éoliennes… Un moteur économique fort garantit la croissance, qui crée des emplois. C’est le modèle que je vise pour la France »
Habitant dans un petit bled paumé de la Normandie, je peux vous dire que l’immobilier décrépi de l’Etat est aussi décati que nos services publics à la dérive et n’intéresse personne tant les travaux de remise aux normes de ces vieux bâtiments sont dantesques.
Il propose aussi de faire travailler plus ceux qui travaillent déjà à savoir les séniors.
Bref, aucune annonce véritablement utile.
La seule chose importante à retenir, c’est qu’en haut lieu, ils vont commencer à nous préparer à des coupes budgétaires violentes.
« La grécification » de la France reprend donc.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !