Confronté à une dette publique dépassant les 3.000 milliards d’euros, le gouvernement cherche à optimiser les dépenses publiques. Un récent bilan révèle un excédent potentiel de 2,5 milliards d’euros auprès des opérateurs de l’État. Une aubaine…
Dépenses publiques : 2,5 milliards d’euros d’économies identifiés
Pour la première fois, la dette publique de la France a dépassé la barre symbolique des 3.000 milliards d'euros, soit 112,5% du PIB, au premier trimestre. Cette réalité financière plutôt sombre impose une révision détaillée des dépenses publiques. C'est dans cette optique que l'Inspection générale des finances a été mandatée pour éplucher les comptes de l'État. L'Inspection a identifié un excédent potentiel de trésorerie de 2,5 milliards d'euros dans les dépenses publiques, au sein des opérateurs de l'État tels que Météo France ou Pôle emploi. Ces fonds, déclarés comme non fléchés et mobilisables, pourraient contribuer à l'allégement de la dette si les financements directs et indirects de l'État vers ces opérateurs étaient ajustés, comme le recommande le rapport.
La dette publique française impose une revue des dépenses publiques
L'optimisation des dépenses publiques passe également par une refonte de certaines mesures fiscales. Ainsi, le rapport préconise l'alignement progressif des tarifs réduits d'accise sur les énergies, dont bénéficient plusieurs secteurs économiques, sur le tarif normal du gazole. Cette mesure impacterait principalement les acteurs du BTP, de l'agriculture et du transport de marchandises, avec une première étape envisagée dès le budget 2024. De plus, la suppression du taux intermédiaire de TVA de 10% sur les travaux d'amélioration des logements autres que la rénovation énergétique, ainsi que la fin des exonérations de fiscalité locale favorisant l'artificialisation des sols, sont également envisagées pour optimiser les dépenses publiques.
Un excédent de 2,5 milliards d'euros
Au niveau social, le rapport note une tendance à la hausse des indemnités journalières versées par l'Assurance maladie. Pour mieux gérer ces dépenses publiques, il recommande un suivi plus rigoureux de ces dépenses, ce qui peut avoir un coût politique non négligeable. Concernant le dispositif des emplois francs, souvent source d'effets d'aubaine, une transformation et un recentrage sont suggérés pour optimiser ces dépenses publiques. Ces propositions vont désormais nourrir la programmation budgétaire de 2024, en concertation avec le Parlement.