S’agissant de la demande de pétrole, c’est un monde à deux vitesses qui se dessine dans les prochaines décennies. Alors que les pays développés sont globalement en bonne voie pour opérer une transition énergétique, en Afrique et en Asie la demande de pétrole ne fera que croître.
Pétrole : la demande mondiale connaîtra un pic en 2035
En 2045, la demande dans les pays développés sera deux fois moindre qu'ailleurs
L’ère du pétrole, est-elle révolue ? Si les pays développés sont en bonne voie pour diminuer leur dépendance, les pays d’Afrique et d’Asie continueront à carburer à l’essence et au gazole pendant encore des décennies. Et leur consommation augmentera encore, de 23,6 millions de barils/jour d’ici 2045, pour atteindre un total de 75,7 millions de barils/jour en 2045, d’après les dernières prévisions de l’OPEP. Cette hausse de la demande se fera en lien avec une croissance rapide tant de la population (en particulier de la classe moyenne) que de l’économie.
Dans les pays de l’OCDE, en revanche, la demande de pétrole devrait connaître un pic en 2024, puis commencer à diminuer. Sur la période 2021-2045, la baisse cumulée devrait être de 10,7 millions de barils/jour, pour arriver à une demande de seulement 34,1 millions de barils/jour d’ici 2045.
Le pétrole représentera toujours un tiers du mix énergétique mondial en 2045
Au global, la demande de pétrole devrait augmenter dans la quinzaine d’années à venir (+12,9 millions de barils/jour), passant de 88,3 millions de barils/jour en 2021 à 100,1 millions de barils/jour en 2035. La demande devrait ensuite connaître un plateau pendant la décennie suivante (100,6 millions de barils/jour en 2045).
La part du pétrole dans le mix énergétique devrait néanmoins diminuer légèrement, passant de 31% en 2021 à 29% d’ici 2045. Toujours est-il que, d’après les prévisions de l’OPEP, en 2024 le pétrole restera la principale source d’énergie, le gaz assurant 24% de la demande, les renouvelables 23%, le charbon 17% et le nucléaire 7%.