La pause déjeuner est un moment sacré pour certains ou une obligation pour d’autres. Quoi qu’il en soit, l’inflation et le télétravail modifient les habitudes alimentaires des Français pour leur pause déjeuner, au détriment des restaurants.
Pause déjeuner : les salariés préfèrent autre chose au restaurant
Pause déjeuner, le roi fait-maison
Une étude de l'Observatoire Cetelem révèle que les Français préfèrent largement manger fait-maison pour leur pause déjeuner plutôt que d'aller au restaurant : 45 % des actifs et des étudiants emportent désormais leur repas au travail, avec un taux encore plus élevé chez les femmes (57 %). Selon les chiffres de l'UMIH, dans certaines régions, la fréquentation des restaurants a baissé de 20 voire 30 %. Seuls 10 % continuent de fréquenter les restaurants pour leur pause déjeuner. Et en télétravail ? Le fait-maison est roi, il est plébiscité par 80 % des sondés. Pourquoi ce bouleversement ? La réponse est simple : l'inflation pèse lourdement sur les budgets, poussant les Français à opter pour des solutions plus économiques et saines. Et concernant le temps accordé pour les pauses déjeuner ? 46 % ont déclaré prendre a minima 30 minutes pour leur repas, 11 % de 15 minutes et 9 % de moins de 15 minutes.
Cette évolution s'explique principalement par les contraintes budgétaires dues à l'inflation alimentaire. Le budget des Français étant de plus en plus serré, ils se tournent vers des solutions plus économiques comme la préparation de repas à domicile : 84 % des Français cuisinent régulièrement et parmi eux, 37 % ont déclaré qu'ils cuisinaient plus qu'auparavant afin d'économiser sur leur budget alimentaire. Cette tendance concerne toutes les tranches de la population, des étudiants aux salariés, en passant par les familles
Les Français mangent de moins en moins à leur faim
Il n'y a pas que les habitudes alimentaires des Français qui change, leur faim aussi. Une étude de l'Ifop révèle que 42 % des Français, particulièrement les plus précaires, se privent d'un repas par jour à cause de l'inflation. Une donnée choquante, n'est-ce pas ? Et pour s'adapter, près de 80 % de ces personnes sondées ont indiqué avoir dû réduire leurs achats alimentaires. Autre élément des plus alarmants : plus de la moitié des personnes ayant répondu à l'étude de l'Ifop ont déclaré qu'elles avaient diminué les portions dans leurs assiettes, et 42 % ont choisi de sauter un repas pour équilibrer leur budget.
Les prix des produits alimentaires ont explosé, avec une hausse moyenne de 16,2 % en un an dans les supermarchés. Cette inflation n'épargne personne, touchant les étudiants, les retraités et les travailleurs, et remodèle profondément nos habitudes alimentaires.