Déchets électroniques : vers une logique de recyclage

Le déchet est un sujet d’actualité mais certainement pas récent. L’étude SOTI Réduire, réutiliser, repenser : D’une mentalité de rejet à la durabilité technologique se penche sur le recyclage des appareils mobiles et électroniques.

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Par Faki Saadi Publié le 18 décembre 2022 à 9h59
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Déchets électroniques : vers une logique de recyclage - © Economie Matin
52%Dans 52 % des cas, les appareils sont jetés à une date prédéterminée

Des déchets électroniques inutiles

Trop d'appareils mobiles sont jetés alors qu'ils fonctionnent encore bien. Notre étude montre que 55 % des appareils électroniques sont jetés sans que ce soit nécessaire. Ce chiffre atteint 60 % pour les ordinateurs renforcés, 65 % pour les tablettes et 69 % pour les smartphones.

De plus, ce remplacement est souvent planifié. Dans 52 % des cas, les appareils sont jetés à une date prédéterminée plutôt que lorsqu'ils cessent de fonctionner. En d'autres termes, les entreprises programment l'obsolescence de leurs appareils mobiles et se créent des coûts supplémentaires évitables.

En effet, il est plus facile pour les DSI et les DAF de supposer que les appareils cesseront de fonctionner ou deviendront obsolètes plus tôt que prévu. Par conséquent, il est plus rapide et pratique de les remplacer que de prolonger leur durée de vie, de les recycler ou de les réutiliser. Mais remplacer un seul téléphone trop tôt n'a pas d'impact réel, mais en remplacer des milliers ou des millions a un impact significatif sur les finances et l'environnement d'une entreprise.

Trouver un équilibre entre productivité et durabilité

En moyenne, les entreprises remplacent leurs smartphones tous les 2,42 ans. D'ici à 2025, ce chiffre devrait baisser jusqu’à 2,28 ans. Et dans 45 % des cas, les téléphones sont remplacés simplement parce qu'un modèle plus récent est disponible.

Dans le passé, l'objectif des entreprises était de faire durer les appareils électroniques le plus longtemps possible. Aujourd'hui, il s'agit plutôt de se procurer le dernier modèle dès qu'il est disponible. Mais cela pose des questions. Le fait d'avoir un nouvel appareil contribue-t-il nécessairement à la productivité de l'utilisateur ? Si oui, cette productivité compense-t-elle le coût supplémentaire de l'achat ? Et ce choix est-il compatible avec l'informatique verte ?

Pour les entreprises, le défi consiste à trouver un équilibre entre productivité et durabilité sans jeter prématurément des appareils pour avoir un appareil dernier cri.

La durabilité est une question d'état d'esprit

La première étape pour réduire les déchets électroniques est de changer l'état d'esprit des entreprises concernant le déploiement des appareils. Prenons un exemple : une entreprise pense qu’un problème de batterie d'un appareil signifie automatiquement que l'appareil lui-même doit être remplacé, et donc que l'appareil doit être jeté.

Bien sûr, il est facile de faire cela. Mais ce n'est ni économique ni écologique. Les problèmes de batterie sont un problème courant chez les utilisateurs d’appareils mobiles professionnels. Près de 80 % des entreprises connaissent une panne de batterie en milieu de journée et, lorsque cela se produit, les travailleurs perdent en moyenne 50 minutes de productivité. Maintenir les batteries en bon état et les appareils en ligne est une priorité absolue, mais la solution ne consiste pas toujours à remplacer l'appareil. Il est facile de suivre l'état de santé d'un appareil grâce à un outil de diagnostic intelligent, ce qui permet de minimiser les temps d'arrêt tout en maximisant la productivité et le retour sur investissement (ROI).

De tels outils permettent aux entreprises d'examiner toutes les batteries et de ne remplacer que celles qui sont nécessaires, tout en adoptant des comportements respectueux de l'environnement. Sur la base de données spécifiques et précises, les entreprises peuvent repenser leur gestion des appareils électroniques et le recyclage des appareils mobiles.

Avec l'adoption de stratégies de gestion de la mobilité d'entreprise (EMM), il existe des moyens de préserver, d'entretenir, de diagnostiquer, de sécuriser et de réparer les appareils existants. Grâce à cette stratégie, les entreprises peuvent accroître leur culture digitale et la durée de vie de leurs appareils mobiles, tout en contribuant à préserver l'environnement.

Les entreprises ont des objectifs économiques, environnementaux et de productivité. Aujourd'hui, certaines pratiques de gestion des appareils mobiles ne servent ni les intérêts économiques ni les objectifs environnementaux de l'entreprise et de la planète. Une meilleure gestion de la flotte mobile devrait permettre aux entreprises de faire progresser leurs objectifs de durabilité et de performance économique en même temps.

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Faki Saadi est directeur des ventes pour la France et le Benelux chez SOTI.

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