Déchets : faites vous partie de ceux qui les jettent par la fenêtre ?

L’autoroute, ce long ruban d’asphalte, témoigne d’un phénomène préoccupant : la « jettomanie ». Derrière ce terme se cache une réalité que beaucoup préféreraient ignorer. Plongeons dans les chiffres pour mieux comprendre.

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Par Nicolas Egon Modifié le 28 juillet 2023 à 11h46
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Déchets : faites vous partie de ceux qui les jettent par la fenêtre ? - © Economie Matin
3750 €Le fait de jeter un mégot sur la route peut faire encourir à son responsable une amende allant jusqu'à 3750 euros

Les chiffres alarmants de la « jettomanie »

Selon une étude de la fondation Vinci Autoroutes, plus d'un quart des Français (27%) admettent jeter des déchets par la fenêtre de leur véhicule. Cette proportion atteint 42% chez les moins de 35 ans, soit une augmentation de six points par rapport à l'année précédente. Ces chiffres, stables pour l'ensemble de la population, s'amplifient chez les jeunes.

Le jet de mégots n'est pas en reste. Près d'un fumeur sur quatre (24%) a cette mauvaise habitude. Chez les moins de 35 ans, ce pourcentage grimpe à 39%. Ces comportements varient selon les régions. L'Île-de-France et le Grand Est se distinguent malheureusement avec près de 40% des fumeurs jetant leurs mégots par la fenêtre. À l'inverse, en Corse, en Occitanie et en Provence-Alpes-Côte d'Azur, régions touchées par les incendies, le fait de jeter ce type de déchets est moins marqué.

Déchets : Conscience et sensibilisation

Malgré ces comportements, 57% des Français se sentent coupables de jeter des déchets par la fenêtre, et 19% en éprouvent de la honte. La présence d'un proche semble être un frein efficace : 82% des sondés affirment qu'ils se retiendraient de jeter des déchets en présence d'un proche. De plus, 72% des Français sont prêts à reprendre un proche ayant ce comportement.

Face à cette « jettomanie », la Fondation Vinci Autoroutes a lancé une campagne de sensibilisation contre les déchets sauvages. Une initiative nécessaire pour éveiller les consciences et espérer voir ces chiffres diminuer à l'avenir. En effet, cette mauvaise habitude est un véritable fléau. D'une part, cela nuit terriblement à la faune et la flore, lorsque l'on sait qu'il faut à un sac en plastique entre un et quatre siècles pour se désagréger. D'autre part, en cette période estivale, le risque d'incendie causé par un mégot de cigarette s'accroit terriblement. Le problème est tel que la déclaration d'un incendie à cause d'une cigarette jetée fait encourir une peine allant jusqu'à 6 mois de prison. Enfin, le nettoyage des routes représente un budget important pour les sociétés.

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