D’après le site spécialisé MoneyVox, en 2022 encore, les salariés seront très peu nombreux à profiter du déblocage exceptionnel de l’épargne salariale.
Déblocage de l’épargne salariale : très peu de salariés en profitent
Les demandes de déblocage de l’épargne salariale sont peu nombreuses en 2022
On croyait que satisfaire les besoins immédiats, même au détriment du bien-être futur, était le propre de l’homme. Mais le bilan du déblocage exceptionnel de l’épargne salariale en 2022 peint un autre tableau. D’après les informations exclusives du site spécialisé MoneyVox, au terme de l’année 2022, les salariés optant pour un déblocage de l’épargne salariale seront à nouveau très minoritaires.
D’après MoneyVox, qui a interrogé les principaux gérants de l’épargne salariale, en 2022 seuls 4,5% des salariés bénéficiant de plans d’épargne salariale ont demandé à débloquer leur cagnotte chez Natixis Interépargne, 2,5% au sein du groupe Crédit Agricole (Amundi et CA-Titres) et moins de 5% chez Epsens. Ces pourcentages s’inscrivent dans la lignée des déblocages exceptionnels précédents : en 2004, 2008 et 2013 aussi, les salariés ont été très peu nombreux à en bénéficier.
Déblocage de l’épargne salariale : en 2022, les salariés devront fournir les preuves d’achat
Pour rappel, le déblocage exceptionnel de l’épargne salariale est inscrit dans la loi « Pouvoir d’achat ». Cette disposition permet aux salariés titulaires d’un plan d’épargne salariale de demander, jusqu’au 31 décembre 2022, le versement en numéraire des sommes qui leur avaient été attribués antérieurement au 1er janvier 2022, à l'exclusion de celles affectées à des fonds investis dans des entreprises solidaires. Les sommes retirées sont exonérées de cotisations sociales et partiellement de l’impôt sur le revenu.
Ce déblocage peut se faire dans la limite de 10.000 euros. Point important : la loi stipule que la somme retirée doit servir « pour financer l'achat d'un ou de plusieurs biens ou la fourniture d'une ou de plusieurs prestations de services ». « Le salarié tient à la disposition de l'administration fiscale les pièces justificatives attestant l'usage des sommes débloquées », exige par ailleurs la loi. Cela, afin de s’assurer que cette mesure serve réellement sa destination : soutenir la consommation. En d’autres mots, éviter que ces sommes ne soient réinvesties sur un autre support.