En réponse aux récentes turbulences géopolitiques, Emmanuel Macron a annoncé une augmentation des commandes de Rafale pour renforcer l’armée française. Dassault Aviation se prépare à relever ce défi industriel en explorant la possibilité de livrer jusqu’à cinq avions par mois, bien que des obstacles logistiques et industriels subsistent.
Défense : Dassault veut produire deux fois plus de Rafale
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Modifié le 24 mars 2025 à 8h26
10.000Au cours de son histoire, Dassault Aviation a livré 10.000 appareils.
Bientôt cinq Rafale par mois au lieu de deux
Dans un entretien au JDD, le PDG de Dassault Aviation, Éric Trappier, a confirmé que son entreprise envisage une importante montée en cadence dans la production des Rafale. Actuellement, la société livre environ deux appareils par mois, mais la demande politique et militaire pousse à accélérer ce rythme. En réponse à l'appel d'Emmanuel Macron, qui a annoncé une augmentation des commandes dans le cadre des récents investissements de défense, Dassault se prépare donc à livrer jusqu'à cinq Rafale par mois d'ici quelques années. « C’est une annonce politique, mais elle préfigure de futures commandes. En tout cas, nous la prenons très au sérieux », a déclaré Éric Trappier au JDD.
L’objectif est d’anticiper les besoins liés à la « bascule » géopolitique évoquée par le chef de l'État. La montée en cadence ne concerne pas seulement Dassault, mais toute une chaîne d’approvisionnement de 400 entreprises qui participent à la fabrication de l’avion de chasse, notamment des sous-traitants touchés par des retards post-Covid. « Nous prévoyons d’atteindre trois Rafale livrés par mois en 2026, et quatre à partir de 2028-29 », a fait savoir Éric Trappier.
Le Portugal est intéressé par des Rafale
Au-delà des besoins de la France, Dassault envisage également des opportunités internationales, notamment au Portugal, un marché que l’avionneur souhaite explorer. Le contexte international incertain, notamment avec la suspension des commandes de F-35 américains dans certains pays européens, pourrait offrir à Dassault Aviation une occasion d'accroître ses exportations.
Éric Trappier souligne toutefois que ce processus de montée en cadence nécessite une préparation minutieuse. Les questions logistiques, telles que l'augmentation des surfaces de production et le recrutement de personnel qualifié, sont à l'étude. Dassault souhaite s'assurer que les fournisseurs et les motoristes seront capables de répondre à la demande croissante. Bien que les commandes concrètes ne soient pas encore passées, la société anticipe ces développements pour être prête lorsque les décisions définitives seront prises par l'État et les partenaires étrangers.