Casino, confronté à de sérieuses difficultés financières, envisage de vendre des supermarchés et hypermarchés supplémentaires en plus de la cession de plus de cent magasins à Intermarché. Cette décision intervient alors que des offres préliminaires ont été reçues.
Dans la panade, Casino pourrait céder d’autres magasins
Casino, en proie à des difficultés financières, se prépare à examiner des offres pour la vente de supermarchés et hypermarchés supplémentaires. Ces offres préliminaires, distinctes de l'accord déjà en place pour la cession de 119 magasins au groupement Les Mousquetaires-Intermarché, seront analysées dans les prochaines semaines par le groupe et le consortium de repreneurs. La mise en œuvre de toute cession nécessitera l'approbation préalable du consortium.
La dette boulet de Casino
Parallèlement, le groupe Casino a annoncé l'acquisition d'un tiers supplémentaire de Cnova, la maison mère de Cdiscount, pour 10 millions d'euros. Cette opération augmente sa participation dans sa filiale de vente en ligne à près de 99%. Cette démarche s'inscrit dans un effort plus large pour restructurer son endettement, avec une procédure de sauvegarde accélérée initiée fin octobre, dans l'objectif d'atteindre un rééquilibrage financier à l'horizon du premier trimestre 2024.
La restructuration du groupe Casino comprend également un changement d'actionnaire majoritaire, avec le passage sous le contrôle de Daniel Kretinsky, Marc Ladreit de Lacharrière et du fonds d'investissement Attestor. Cette transition est prévue dans le cadre d'une augmentation de capital, dont le groupe espère retirer 1,2 milliard d'euros. Cependant, malgré ces efforts, le groupe, dirigé par son emblématique PDG Jean-Charles Naouri, fait face à des performances commerciales déclinantes, en particulier en France, où il a récemment revu à la baisse ses prévisions d’activité.
Le siège historique du groupe en question
La vente potentielle des magasins pourrait impliquer des conséquences pour les entrepôts et soulève des questions sur l'avenir du siège historique du groupe à Saint-Etienne. Les activités en Amérique latine, qui emploient la majorité des salariés du groupe, sont également concernées par ces cessions. Cette situation a suscité l'intérêt du ministre de l'économie, Bruno Le Maire, qui a exprimé en juillet dernier sa vigilance quant au maintien de l'emploi et du siège à Saint-Etienne.
Le groupe Casino, avec ses 200.000 salariés dans le monde, dont 50.000 en France, exploite des enseignes comme Monoprix, Franprix ou Grupo de Açucar. Les décisions prises dans les prochaines semaines pourraient redéfinir l'avenir de l'entreprise, ses employés et sa présence sur le marché français et international.