23 milliards de dollars. Alphabet, la maison-mère de Google, avait proposé à Wiz un chèque de 23 milliards de dollars pour son rachat. La start-up israélienne spécialisée en cybersécurité des environnements cloud a rejeté cette offre astronomique, préférant ainsi voler de ses propres ailes.
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Google, par le biais de sa maison-mère Alphabet, a proposé une somme astronomique de plus de 21 milliards d'euros (23 milliards de dollars) pour acquérir Wiz. Une offre qui n'aura finalement pas réussi à convaincre la start-up israélienne spécialisée en cybersécurité des clouds. Wiz a décliné la proposition d'Alphabet-Google arguant souhaiter rester entièrement indépendante de toute entité extérieure, aussi géante soit-elle.
Selon le Wall Street Journal, Assaf Rappaport, le PDG de Wiz, aurait envoyé un email à ses 1 200 employés : « Bien que nous soyons flattés par les offres que nous avons reçues, nous avons choisi de poursuivre notre chemin vers la création de Wiz. Permettez-moi d'aller droit au but : nos prochaines étapes sont un milliard de dollars en ARR et une introduction en bourse. » »
Pourquoi un tel intérêt de Google ?
Wiz a été fondée en 2020 par d'anciens employés de Microsoft Azure, l'un des principaux concurrents de Google dans le domaine du cloud computing. La panne mondiale qui a affecté les ordinateurs sous Windows 365, le service cloud de Microsoft, l'aura confirmé : aucun système n'est à l'abri d'une défaillance. La grande spécificité et force de la start-up israélienne est de proposer des services de détection et de prévention des menaces sur un cloud en temps réel grâce à l'intelligence artificielle. Une approche qui s'avère être hautement stratégique pour toutes les entreprises qui disposent de ce type de services partagés et sauvegardés, et en particulier pour les plus grandes d'entre elles (Apple, Amazon, Microsoft, Google, etc.).
Wiz le sait, et au vu de la montée en puissance du secteur de la cybersécurité, la start-up israélienne voit loin et surtout très haut. Celle-ci espère ainsi voler de ses propres ailes et maximiser son développement via son introduction en bourse. La start-up israélienne est valorisée à 12 milliards de dollars, une valorisation qu'elle a obtenue après une levée de fonds de plus d'un milliard de dollars début 2024. Coup dur pour Alphabet donc, qui espérait ainsi assurer une sécurité de pointe à ses services clouds. Si le géant américain ne pourra pas acquérir Wiz, celle-ci restera dans son portefeuille client aux côtés notamment de Airbnb, Shopify, Atlassian, Slack, DocuSign, Asos, LVMH, Carrefour, etc.