L’économie française, selon l’Insee, continue de montrer des signaux d’incertitude au premier semestre de 2024. L’institution a revu sa prévision de croissance à la baisse pour les trois premiers mois de l’année et ne s’attend pas à un rebond entre avril et juin 2024. De mauvaises nouvelles, en particulier pour le gouvernement qui se prépare à l’austérité budgétaire.
Une croissance nulle au premier trimestre 2024 en France ?
La croissance française sera nulle au premier trimestre 2024
D'après l'Institut National de la Statistique et des Études Économiques (Insee), qui a publié une nouvelle note de conjoncture le 14 mars 2024, la croissance française peine à trouver son rythme de croisière. Le premier trimestre 2024 voit son espérance de croissance révisée à la baisse, s'établissant à un niveau nul (0%), contrastant avec les 0,2% initialement espérés.
Cette atonie reflète la prudence des entreprises, freinées par des taux d'intérêt dissuasifs qui entravent leurs investissements. L'espoir d'une reprise se profile néanmoins au second trimestre avec une prévision légèrement plus optimiste, annoncée à 0,3%, portée par un rebond attendu de la consommation des ménages. Fin juin 2024, selon l’Insee, l’acquis de croissance atteindrait alors 0,5%, un niveau jugé « modeste » par l’institution.
Le chômage ne recule pas, il augmente
Le marché de l'emploi également montre des signes de fragilité. L'Insee anticipe une légère hausse du taux de chômage, passant à 7,6% à la fin du premier semestre 2024. Soit 0,4% de chômeurs de plus que fin juin 2023. Une hausse liée, selon l’Insee, à une « croissance modeste » du nombre de postes qui augmenteraient de 40.000 unités.
L'inflation, entre ralentissement et vigilance
Sur le front des prix à la consommation, l'inflation continue de ralentir, un signe positif pour le pouvoir d'achat des Français. L'Insee prévoit un taux d'inflation de 2,9% en février 2024, en baisse par rapport à 3,1% le mois précédent.
La décélération des prix des produits alimentaires et manufacturés va aider, mais la baisse de l’inflation sera freinée par les prix de l'énergie qui connaissent une accélération due à la réintroduction partielle des taxes sur l'électricité. « La hausse des prix de l’électricité est toutefois contrebalancée par la baisse des prix du gaz, dans le sillage des cours sur le marché européen », souligne l’institut de statistiques.