Croissance du PIB : une stabilisation à 0,3 % au deuxième trimestre 2024

Une demande intérieure en légère reprise

Le second trimestre de 2024 a vu la demande intérieure finale (hors stocks) enregistrer une augmentation modeste de 0,1 point, marquant un léger retour après une stagnation au premier trimestre. Ce redressement est principalement attribué à une légère amélioration de la formation brute de capital fixe (FBCF), qui a augmenté de 0,1 % après avoir diminué de 0,4 % précédemment. Toutefois, la consommation des ménages reste stable, avec une variation de 0,0 %, suggérant une prudence persistante des consommateurs face à un contexte économique incertain.

D’un autre côté, la consommation alimentaire et celle des carburants connaissent une baisse, respectivement de 1,6 % et 1,0 %. Ce panorama contrasté témoigne d’une certaine résilience dans certains segments de consommation, comme les biens de consommation non durables, qui peuvent voir une hausse, mais souligne aussi des comportements prudents de la part des ménages face à l'inflation et à la hausse des coûts de la vie.

Commerce extérieur : une contribution positive à la croissance

Le commerce extérieur a joué un rôle crucial dans le soutien à la croissance du PIB, avec une contribution positive de 0,2 point au deuxième trimestre 2024. Les exportations ont affiché une dynamique soutenue avec une hausse de 0,6 %, dominée principalement par le secteur des matériels de transport, qui a progressé de 1,8 %. À l'inverse, les importations sont restées stables, témoignant d'une résilience des capacités d'exportation de la France.

Cette tendance souligne la capacité de l'économie française à tirer parti des marchés extérieurs, malgré un environnement international parfois turbulent. La solidité des exportations dans des domaines clés pourrait offrir une meilleure perspective pour les trimestres à venir, à condition que la situation mondiale reste favorable.

Production : des signes de tensions sectorielles

La production totale a en revanche enregistré un rebond de 0,5 %, après une légère contraction de 0,1 % le trimestre précédent. Cependant, certaines industries, comme le secteur manufacturier, continuent d'afficher une faiblesse inquiétante, en particulier dans le matériel de transport, dont la production a montré une nouvelle baisse. Parallèlement, l’industrie de la construction persiste dans une phase de contraction, avec une diminution de 0,7 % pour le quatrième trimestre consécutif.

Il convient de souligner que la dynamique des services marchands, en forte hausse de 0,8 %, constitue un point de lumière dans un tableau autrement nuancé. Cela pourrait indiquer une transition vers une économie plus orientée vers les services, mais cela soulève également des questions sur la capacité de l'industrie manufacturière à se redresser.