Malgré une croissance dans le vert au troisième trimestre, les économistes s'attendent à un hiver difficile et une possible entrée en récession pour la France.
Avec une croissance mesurée par l'Insee à 0,2% au troisième trimestre, la France devrait finir l'année avec une progression du PIB de 2,6% selon l'institut des statistiques. « La croissance française résiste, dans un environnement international dégradé », s'est réjoui Bruno Le Maire, qui ajoute que « ce résultat conforte notre perspective de croissance pour 2022 ». Selon le ministre de l'Économie, les investissements des entreprises en hausse ainsi que le maintien de la consommation des ménages qui ont permis d'obtenir ce niveau dans le vert.
L'inflation flambe à nouveau
Mais gare, l'inflation rôde. En octobre, elle s'est établie à 6,2% sur un an, après un recul en août et en septembre. Le pouvoir d'achat des consommateurs se resserre et ils privilégient leur bas de laine : l'Insee prévoit un taux d'épargne de 17% en fin d'année, contre 15,5% au premier semestre. La croissance devrait être nulle au quatrième trimestre, tandis que des économistes tirent la sonnette d'alarme : après un été clément, la France pourrait entrer en récession.
Le scénario de la récession
La Banque de France se veut plus prudente, même si le scénario de la récession n'est pas écartée. L'institution prévoit ainsi une croissance pour 2023 dans une fourchette allant de -0,5% à 0,8%. Et cette estimation ne sera pas révisée, « a fortiori après le +0,2% enregistré au troisième trimestre ». Les prochains moins vont donc être décisifs sur le plan de l'activité économique. Le gouvernement prévoit toujours un reflux de l'inflation au deuxième trimestre 2023.