Dans une révision qui capte l’attention du secteur économique, la Banque de France a ajusté ses projections de croissance pour l’année 2024 à seulement 0,8%. Une annonce qui intervient dans un contexte de réajustements successifs des prévisions de croissance par différentes institutions, témoignant de la complexité de l’environnement économique actuel.
Croissance : la banque de France réajuste ses prévisions pour 2024
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Publié le 16 mars 2024 à 11h30
Une révision modérée mais significative
La Banque de France a publié ses « projections intermédiaires », révisant à la baisse la croissance du PIB français pour 2024 à 0,8%, contre une prévision précédente de 0,9%. Cette correction, bien que légère, souligne les défis économiques auxquels la France est confrontée. François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, évoque dans le Figaro un « moindre acquis de croissance à l'issue du quatrième trimestre 2023 » comme principale raison de cette révision. Il mentionne également la marge d'incertitude qui différencie leur prévision de celle de Bercy, fixée à 1%.
Malgré ce ralentissement pour 2024, la Banque de France anticipe une accélération de la croissance à 1,5% en 2025 et à 1,7% en 2026. Ces prévisions optimistes reposent sur des hypothèses favorables concernant les prix de l'énergie et les conditions financières, notamment une baisse anticipée des taux d'intérêt au printemps.
Des impacts nuancés sur l'économie
Concernant l'inflation, la Banque de France projette un ralentissement significatif, avec un indice des prix à la consommation passant de 5,7% en 2023 à 2,5% en 2024, puis à 1,7% en 2025. Ces chiffres sont en dessous de la cible de la Banque centrale européenne (BCE), suggérant une désinflation progressive. Toutefois, cette évolution pourrait être freinée par une « moindre augmentation des salaires à court terme », limitant ainsi la reprise de la consommation.
Sur le front de l'emploi, une légère remontée du taux de chômage est anticipée, passant de 7,5% en 2023 à 7,8% entre fin 2024 et fin 2025. Cette projection témoigne des ajustements que le marché du travail pourrait devoir opérer dans un contexte de croissance modérée et de mutations économiques.
Vers une croissance qui s'améliore
Malgré les révisions à la baisse pour 2024, les prévisions à moyen terme de la Banque de France ouvrent la voie à un certain optimisme. La baisse attendue des taux d'intérêt, couplée à une gestion efficace de l'inflation, pourrait en effet créer un environnement propice à la reprise économique. Toutefois, ces projections restent entourées d'incertitudes, notamment en ce qui concerne l'évolution des prix de l'énergie et les dynamiques de consommation. Dans ce contexte complexe, l'équilibre entre la maîtrise de l'inflation et le soutien à la croissance économique reste un enjeu central pour les années à venir.