Mauvaise et bonne nouvelle en même temps pour les Français ayant un projet immobilier. Le taux d’usure augmente comme prévu au 1er février 2023. Mais qui dit hausse du plafond maximum du taux de crédit immobilier dit également hausse des taux des crédits pratiqués. Emprunter sera donc plus facile, mais aussi plus cher…
Crédit immobilier : les taux pourront atteindre 3,7% en février 2023
Le taux d’usure révisé tous les mois au premier semestre 2023
Après avoir causé le blocage régulier de dossiers de crédit immobilier, le taux d’usure, ou plutôt son mode de fonctionnement, a évolué en janvier 2023. La Banque de France a validé le principe d’une revalorisation mensuelle, contre trimestrielle auparavant. Dimanche 29 janvier 2023, au Journal Officiel, le nouveaux taux d’usure pour février 2023 a donc été publié.
Pour le crédit immobilier, la BdF confirme le franchissement de la barre des 2,5% pour le taux effectif moyen pratiqué au cours des trois mois précédent le 1er février 2023. Ainsi, les taux des crédits atteignent 2,78% pour des prêts de moins de 10 ans, 2,84% pour ceux entre 10 et 20 ans et 2,72% pour ceux de plus de 20 ans.
C’est sur cette base que la Banque de France a calculé le taux d’usure pour le mois de février 2023. Il franchit, allègrement, la barre des 3,50%.
Quel taux d’usure pour le crédit immobilier en février 2023 ?
Les nouveaux taux d’usure pour le crédit immobilier s’appliqueront dès le 1er février 2023. à la suite de l’augmentation, prévue et attendue par le secteur, ils atteignent des niveaux record. Pour un crédit immobilier de moins de 10 ans, le taux d’usure sera de 3,53%. Pour un crédit d’une durée comprise entre 10 et 20 ans (la plus utilisée), le taux atteindra 3,71%. Et 3,79% pour les crédits de plus de 20 ans.
Les banques devraient donc poursuivre la hausse des taux pratiqués auprès des emprunteurs, avec cette nouvelle limite indépassable en tête. Après avoir franchi la barre des 2,50%, les taux des crédits immobiliers vont-ils franchir celle des 3,50% au premier trimestre 2023 ?
C’est possible… et c’est un problème pour les emprunteurs. Plus les taux augmentent, plus leur pouvoir d’achat immobilier baisse. Car les dossiers doivent également composer avec le taux d’endettement maximum. Il est fixé par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) à 35% du taux d’effort.