La reprise de l’activité économique à la suite de son arrêt brutal durant la pandémie, ainsi que la guerre en Ukraine, ont changé le paradigme pour les crédits immobiliers. La Banque Centrale Européenne a resserré la vis, en augmentant ses taux directeurs. Et les banques ont augmenté leurs propres taux en conséquence. Pour la Banque de France, il ne fait aucun doute que l’ère des taux bas est terminée.
Un crédit immobilier à moins de 2%, c’est de l’histoire ancienne
Crédit immobilier : les taux bas « c’est fini »
Si certains emprunteurs avaient encore de l'espoir, ils seront déçus. Les taux des crédits immobiliers à moins de 2 % par an, c’est terminé.
François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, en est en tout cas certain. « Les années exceptionnelles où il y avait d’énormes volumes sur le crédit immobilier et des taux comme on n’en avait jamais vus, ça c’est fini » a-t-il déclaré sur France 2, jeudi 9 février 2023.
Inutile, donc, de reporter son projet d’achat à des temps meilleurs. Les taux vont continuer d’augmenter, et le report conduira automatiquement à une baisse du pouvoir d’achat. Surtout que la Banque Centrale Européenne n’a pas encore terminé sa hausse des taux directeurs. Relevés en février 2023, ils devraient l’être une nouvelle fois en mars 2023.
La chance des emprunteurs français ? Les taux fixes
Obtenir un crédit se complique donc en France, même si la mensualisation du taux d’usure devrait alléger un peu la pression sur les dossiers. Pour autant, François Villeroy de Galhau a tenu à rappeler aux ménages qu’ils ont une chance. Les établissements français de crédit proposent encore des taux fixes. Ils représentent, selon la Banque de France, « 97% des crédits ». « Ça veut dire une chose très simple, si vous avez emprunté, votre mensualité n'est pas modifiée par la remontée », souligne son gouverneur.
« Chez beaucoup de nos voisins, c'est différent », explique-t-il sur France 2. Et ça peut devenir un réel problème. La hausse des taux conduit à une hausse des mensualités, et potentiellement à l’impossibilité de rembourser. Les ménages français sont plus protégés, connaissant dès le départ quel montant ils devront débourser chaque mois pour rembourser leur prêt.