L’année 2025 commence avec une bonne nouvelle pour les emprunteurs : les taux des crédits immobiliers poursuivent leur baisse et repassent sous la barre des 3 % sur certaines durées. Après une année 2023 marquée par une remontée brutale des taux, puis une accalmie progressive en 2024, la dynamique semble enfin s’inverser. Mais que faut-il attendre des prochains mois ?
Crédit immobilier en février 2025 : le retour des taux sous les 3 % !

Baisse des taux pour les crédits immobiliers : un effet direct de la baisse des taux directeurs de la BCE
Si les banques françaises revoient actuellement leurs grilles tarifaires à la baisse, c’est en grande partie grâce à la politique de la Banque centrale européenne (BCE). En abaissant son taux directeur à 2,3 % fin janvier 2025, la BCE a facilité l’accès au crédit pour les établissements financiers, qui répercutent désormais cette tendance sur les emprunteurs.
L’objectif est clair : stimuler la demande immobilière et relancer un marché en souffrance. Les transactions avaient chuté de près de 20 % en 2023, durement touchées par des taux d’intérêt qui dépassaient les 4,5 % en moyenne sur 25 ans et qui ont fortement réduit le pouvoir d’achat des acheteurs. Aujourd’hui, la situation change et les banques font tout pour séduire de nouveaux clients.
Crédit immobilier Quels sont les taux pratiqués en février 2025 ?
D’après les courtiers spécialisés comme Meilleurtaux et Vousfinancer, relayés par PAP.fr, les taux moyens observés ce mois-ci sont les suivants :
Durée du prêt | Taux moyen | Meilleur taux |
---|---|---|
10 ans | 3 % | 2,70 % |
15 ans | 3,10 à 3,20 % | 2,70 à 2,80 % |
20 ans | 3,20 à 3,35 % | 2,70 à 2,85 % |
25 ans | 3,30 à 3,50 % | 2,90 à 2,95 % |
Des conditions qui n’avaient plus été observées depuis près de deux ans. Pour les meilleurs profils, ceux disposant d’un apport conséquent et d’un taux d’endettement maîtrisé, certaines banques descendent même en-dessous de 3 %.
Les banques rivalisent d’offres pour attirer les emprunteurs
Les établissements bancaires ne se contentent pas de baisser leurs taux standards. Ils proposent également des offres promotionnelles pour capter une clientèle en quête de meilleures conditions de financement.
À la Société Générale, un taux nominal de 2,99 % est proposé sur certaines durées, sous réserve que le dossier soit complet et déposé entre le 30 janvier et le 28 février 2025. Une autre grande banque nationale applique également un taux de 2,99 % pour des prêts inférieurs à 500 000 euros, à condition que la durée soit comprise entre 11 et 20 ans.
Par ailleurs, certaines banques régionales adaptent désormais leurs taux en fonction du diagnostic de performance énergétique (DPE) des biens immobiliers. Un acheteur qui opte pour un logement classé A, B, C ou D peut obtenir une réduction allant jusqu’à 0,20 % sur son taux d’emprunt.
Les primo-accédants et les renégociations en première ligne
La baisse des taux profite en priorité aux primo-accédants, qui avaient été durement touchés par la remontée des taux entre 2022 et 2023. Les banques leur déroulent aujourd’hui le tapis rouge avec des offres dédiées, comme les prêts à taux zéro (PTZ) élargis et des prêts sans intérêt jusqu’à 15 000 euros chez certains établissements.
Autre public ciblé : les emprunteurs ayant souscrit un crédit entre septembre 2023 et février 2024, lorsque les taux atteignaient plus de 4,5 %. Ces derniers peuvent envisager une renégociation ou un rachat de crédit, à condition que l’écart entre leur taux initial et les taux actuels soit d’au moins 0,70 %. Pour un emprunt de 250 000 euros sur 25 ans, la baisse du taux de 4,47 % à 3,45 % représente une économie mensuelle d’environ 130 euros sur la mensualité.
Quelles perspectives pour le reste de 2025 ?
Si la tendance actuelle se confirme, les taux pourraient encore baisser légèrement au premier semestre 2025. Les experts anticipent un taux moyen de 3 % sur 20 ans d’ici le printemps. Tout dépendra des prochaines décisions de la BCE et de la capacité des banques à maintenir leurs objectifs commerciaux.
Pour les futurs acheteurs, le moment est propice à la réflexion. Les conditions d’emprunt sont plus attractives qu’en 2023, mais rien ne garantit que les taux poursuivent leur chute sur le long terme. Attendre encore quelques mois peut être judicieux, mais les meilleures offres risquent de ne pas durer indéfiniment.