Face à la montée des coûts de la vie étudiante, certaines villes françaises se distinguent par leur accessibilité financière, tandis que d’autres pèsent lourdement sur le budget des étudiants. Découvrez le classement des villes universitaires les plus et les moins chères en France, basé sur l’enquête annuelle de l’UNEF (Union nationale des étudiants de France).
Coût de la vie étudiante : où paie-t-on le plus et le moins ?
Les critères de l'enquête de l'UNEF
L'UNEF, dans son enquête annuelle, s'est penchée sur l'évolution du coût de la vie étudiante pour l'année universitaire 2022/2023 et 2023/2024. Pour établir ce classement, plusieurs facteurs ont été pris en compte : les loyers des logements privés, les coûts des transports, une moyenne des frais d'inscription, d'électricité, de téléphone, d'Internet, et des produits d'hygiène et d'entretien.
Il est à noter que le coût de la vie étudiante a connu une augmentation significative cette année, avec une hausse de 6,47%. Les loyers, en particulier, ont augmenté en moyenne de 1,89%. À Paris, un étudiant doit désormais débourser près de 881 euros par mois pour se loger, contre 371 euros au Mans, qui occupe la dernière place du classement.
Coût de la vie étudiante : les villes les plus chères
Sans grande surprise, Paris domine le classement des villes universitaires les plus chères en France avec un coût de vie s'élevant à 1.557,45 euros par mois. Les sept premières villes de ce classement sont toutes situées en Île-de-France.
D'autres villes, hors de la région parisienne, figurent également parmi les plus coûteuses pour les étudiants. Nice occupe la huitième position avec un coût mensuel de 1.307 euros, suivie de près par Lyon (1.256 euros), Bordeaux (1.245 euros), Aix-en-Provence (1.223 euros), Marseille (1.210 euros) et Strasbourg (1.189 euros).
Les villes où le coût de la vie a le plus augmenté
Certaines villes, bien que n'étant pas en tête de liste, ont connu de fortes évolutions en matière de coût de la vie. Guyancourt, située dans les Yvelines, a vu son coût augmenter de 8,86%. D'autres villes comme Le Havre (7,31%), Chambéry (6,85%), Nîmes (6,72%) et Saint-Étienne (6,60%) ont également enregistré des augmentations notables.
Cette hausse généralisée du coût de la vie étudiante est préoccupante. Aucune ville du classement n'a vu ses coûts diminuer. L'UNEF a d'ailleurs souligné que toutes les villes ont désormais un coût de vie mensuel dépassant les 1.000 euros.
Comment améliorer le coût de la vie étudiante ?
Face à cette augmentation constante du coût de la vie étudiante, l'UNEF a partagé ses revendications. Parmi elles, le syndicat étudiant demande le gel des loyers et des charges pour tous les logements Crous sur le long terme, la gratuité des transports en commun pour tous les étudiants et un encadrement national des loyers pour éviter les augmentations erratiques dans les villes les plus tendues.
L'UNEF a également souligné l'importance de prendre des mesures concrètes pour alléger le fardeau financier des étudiants, notamment en ce qui concerne les transports en commun. Le syndicat étudiant a décrit une année « plus inquiétante » avec une augmentation de 5,91% du coût moyen de la vie en matière de transport.
Mais quelles sont les villes les moins chères ?
En bas du classement de l'UNEF sur le coût de la vie étudiante, on trouve des villes de province. La moins chère de toutes ? Limoges, avec un coût mensuel estimé par l'UNEF à 1.027 euros. Un coût en hausse de 5,51% sur un an souligne le syndicat.
Saint-Etienne, Poitiers, Pau et Le Mans complètent le Top 5 des villes où le coût de la vie étudiante est le moins élevé en France. Mais là aussi, le montant mensuel dépasse les 1.000 euros et les augmentations sont notables. Entre 5 et 7% de hausse du coût entre 2022 et 2023.