Si en 2022 l’inflation avait été tirée vers le haut par les prix de l’énergie, en 2023 la situation a changé. Gaz, électricité et carburants coûtent toujours très cher… mais les prix stagnent voire baissent. Ce sont les prix des produits alimentaires qui, désormais, explosent. Près de 16% d’augmentation sur un an, en mars 2023. Sur le ticket de caisse à la sortie du supermarché, ça se ressent…
Inflation : faire ses courses coûte près de 100 euros de plus
Les courses coûtent beaucoup plus cher depuis début 2023
La question de l’augmentation des prix à la consommation inquiète les ménages. Et ils ont raison : selon le panéliste NielsenIQ, le prix du panier de courses a explosé. Le panier de référence coûte en moyenne 81 euros de plus, souligne BMFTV. Une hausse à deux chiffre qui s’est concrétisée… sur les seuls trois premiers mois de l’année.
Or, l’augmentation des prix ne devrait pas s’arrêter. La FNSEA a confirmé que les baisses n’auront pas lieu tant que les agriculteurs n’auront pas des revenus suffisants pour vivre. Et les négociations commerciales entre les distributeurs et les producteurs se sont terminées. Pas sûr qu’elles reprendront avant fin 2023, alors qu’elles ne font normalement que l’objet d’un rendez-vous annuel.
Plus de 100 euros de plus pour les familles avec des enfants
Sans surprise, plus la famille est grande, plus les courses coûtent cher. Et plus l’augmentation des prix pèse sur le budget mensuel.
Selon les données de NielsenIQ, les personnes seules ont vu leur panier mensuel de courses augmenter de 63 euros. Mais pour une famille de cinq personnes, ce sont 117 euros de plus qu’il faut débourser.
Face à ces hausses, les ménages sont donc contraints de faire des choix. Ils achètent moins, optent pour des produits premiers prix… et font des sacrifices.
Acheter moins pour faire des économies sur les courses
Le panéliste, relayé par BMFTV, estime que la hausse des prix a déjà changé la manière de faire les courses. En premier lieu, une baisse des montants dépensés à chaque passage : 7,5% de moins. Et, en contrepartie, une augmentation du nombre de fois que les ménages font les courses : +6,5%. En somme, acheter moins pour mieux gérer le budget, quitte à faire les courses plus de fois dans le mois.
Et ça se ressent au niveau global : dans les villes de 20.000 à 200.000 habitants, les achats ont chuté de 2,5% en volume, estime NielsenIQ. Une baisse d’autant plus notable chez les foyers de plus de quatre personnes : -3,6%.
Quant aux produits achetés, hygiène et beauté sont les plus délaissés : -10% en volume. Suivent les produits d’entretien et le rayon frais.