Quelle excellente mauvaise idée que d’enlever les subventions aux gardes d’enfants et de personnes âgées. Voilà qui va d’évidence sauver nos finances publiques ? Eurêka ! En s’attaquant aux plus faibles, ceux qui n’ont pas les moyens de réagir ; faire garder un enfant sans aide alourdit le coût du travail ; faire garder des personnes âgées… n’en parlons même pas.
Économies budgétaires : la goutte d’eau qui fait déborder le vase
Par ailleurs, on peut s’interroger sur le bon sens de la « Cour des comptes » car l’économie dégagée n’en est pas une : on peut, sans risque de se tromper, annoncer un vrai retour du travail au noir. Ce sont en effet ces aides qui avaient mis à mal le travail dissimulé, créant ainsi une forme d’éthique et de consentement à l’impôt.
Il est navrant de voir que le « panier » de réflexions gouvernementales actuelles commence par une telle maladresse. Donc : on peut se faire rembourser le ressemelage de ses chaussures, le raccommodage de ses vêtements, mais pas les dépenses engendrées par le fait de faire garder ses enfants, alors que par ailleurs le gouvernement nous incite à en faire davantage – des enfants (éventuellement en allant moins au bureau). Nous pouvons regretter que cela se fasse aussi au détriment des autoentrepreneurs qui étaient couverts en étant déclarés (ceux qui se rendent au domicile des enfants ou personnes dépendantes).
Evidemment, les femmes seront les plus touchées par ces mesures, car on sait que ce sont essentiellement elles qui portent les charges familiales.
Le signal donné par la Cour des comptes – même si la mesure n’est pas encore votée – est un message d’incohérence, de confusion et d’absence de ligne directrice.
On est tombé sur la tête.