La COP28 s’avance sous le signe de l’urgence sanitaire mondiale. Les professionnels de santé, dans un élan unifié, pressent le président de la conférence de prendre des mesures radicales contre les combustibles fossiles. Leur message est clair: chaque minute compte pour la santé publique face à la crise climatique.
COP28 : 46 millions de professionnels exigent l’arrêt du pétrole
Le rôle de la santé émerge enfin lors de la COP28
L’urgence est palpable et les professionnels de santé ne se taisent plus. Ils s’érigent en défenseurs de l’avenir sanitaire et écologique, interpelant Sultan Ahmed Al-Jaber, le président émirati de la COP28. Ils dénoncent une « addiction collective aux énergies nocives » qui met en péril la santé des populations et la pérennité de l'environnement. Armés de données implacables, ces gardiens de la santé rappellent que la pollution de l’air est un fléau plus meurtrier que les guerres contemporaines, fauchant des millions de vies chaque année. La transition vers des énergies renouvelables est pour eux la seule issue, non seulement pour le bien-être des générations actuelles mais aussi pour celles à venir. Ils s’élèvent contre la persistance de l'utilisation des combustibles fossiles, exigeant une accélération de leur suppression pour respirer, enfin, un air dénué de toxines.
Le rôle de la santé émerge enfin lors de la COP28, qui aura lieu à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023, avec une journée entière vouée à ses implications directes. Mais au-delà de cette reconnaissance, les professionnels de santé craignent un manque d'engagement concret. Ils soulignent que les effets dévastateurs du changement climatique ne se limitent pas aux statistiques environnementales mais s'incarnent dans la détresse humaine quotidienne. Le docteur Lujain Alqodmani, président de l'Association médicale mondiale, souligne avec gravité sur que les hôpitaux sont désormais en première ligne face aux caprices d'une nature déréglée par l'homme. Inondations, canicules, et incendies ne sont plus des événements isolés mais des réalités récurrentes qui exacerbent les maladies et mettent à mal les systèmes de soins déjà surchargés.
Les professionnels réclament une métamorphose de notre rapport à l'énergie
La lettre des 46 millions de voix est également un appel à purger les négociations climatiques de toute influence des combustibles fossiles. Les professionnels de la santé exigent un espace de dialogue exempt de la présence encombrante des géants de l'énergie fossile, souvent accusés de freiner le progrès en faveur de leurs intérêts financiers. Ils dénoncent les conflits d'intérêts qui sapent l'intégrité des négociations et appellent à une exclusion stricte de ces acteurs lors de la COP28. La présence remarquée de ces lobbies à la COP27 est citée comme un précédent inquiétant, et les professionnels de santé mettent en garde contre la répétition d'un tel scénario.
Dans cette lutte contre le temps et pour la vie, les médecins, infirmières, et experts en santé publique ne se contentent pas de recommander; ils réclament une métamorphose de notre rapport à l'énergie. Ils envisagent la COP28 comme le moment charnière pour concrétiser un avenir sans énergies fossiles, où chaque respiration serait synonyme de vitalité et non de maladie. Ils s'adressent directement à la conscience collective, rappelant que la nature ne donne pas de seconde chance et que le temps est un luxe que ni l'humanité ni la planète ne peuvent se permettre. C'est une course contre la montre pour un « avenir juste, équitable et sain », et la COP28 se doit d'être le coup d'envoi d'un changement.