Ça va péter. Vers une convergence des luttes ?

A court terme, la croissance économique de la France pourrait bien connaître un petit coup de froid en raison de la fronde des agriculteurs.

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Par Charles Sannat Publié le 25 janvier 2024 à 10h30
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convergence, lutte, révolution, crise, mécontentement, société - © Economie Matin
1475 EUROSUn agriculteur gagne en moyenne 1.475 euros brut par mois

Vous le ressentez sans doute tous.

Le problème, ou plus précisément le risque majeur, ce n’est pas juste la fronde ou la jacquerie agricole en cours aussi légitime soit-elle.

C’est la convergence des luttes et surtout des mécontentements.

La révolte des Gilets Jaunes n’a jamais trouvé de solution politique. Elle a été écrasé par la répression d’un Etat qui a instrumentalisé la police devenant milice dès qu’il y a confusion entre maintien de l’ordre et maintien au pouvoir. La police est au service de la population. Pas d’un gouvernement bien mal choisi par un président fort mal élu à la popularité douteuse depuis le départ.

Un climat révolutionnaire

Le gouvernement sait donc très bien qu’il marche sur des œufs.

De l’inflation quotidienne à la hausse injustifiée de l’électricité devenue un produit de première nécessité pour toutes les familles de ce pays, des difficultés d’emplois aux problèmes quotidiens, de l’effondrement du système de santé à notre école, et je n’ose même pas évoquer les problèmes de violences quotidiennes dans notre pays, la cote d’alerte a été dépassée il y a bien longtemps.

Notre pays est un volcan qui peut rentrer en éruption à la moindres étincelles.

Routiers comme chauffeurs de taxis sont déjà par endroits rentrés dans le mouvement.

Partout les blocages se multiplient.

Enfin, et c’est également très important à saisir pour anticiper la manière dont ce mouvement pourrait évoluer, il y a dans notre pays une immense démission.

Cette démission massive des gens est silencieuse.

J’ai évoqué rapidement ce que j’ai vu pendant l’épisode neigeux que nous venons de vivre.

5 centimètres de neige qui ne bloquaient pas les voitures sans chaînes des managers et autres entrepreneurs ou dirigeants, mais qui empêchaient toutes les voitures des salariés plus très engagés (et c’est un euphémisme) de rouler pendant deux jours.

J’ai vu des écoles désertées aussi bien par les profs que par les élèves.

J’ai vu des lycées et des collèges vides, y compris de ceux qui pouvaient venir à pieds.

J’ai vu la France rester au chaud et ne plus faire le moindre effort.

Lorsque je vous parle de cela je ne suis pas dans une forme de jugement.

Je constate et je pose un mot. La grande démission.

Je pose un autre mot.

L’effondrement de la croyance imaginaire dans la république.

C’est la fin de la fiction imaginaire.

Ce que nous vivons c’est la Russie de Gorbatchev. L’illusion de la force, alors que le colosse va s’effondrer.

Notre pays va s’effondrer car plus personne n’y croit.

Si le grogne est réprimée, alors la colère rentrée s’exprimera par encore plus de démission silencieuse et plus rien ne fonctionnera plus.

Macron est un imbécile et sa clique aussi.

On ne dirige pas un pays à coups de triques et de flash-ball.

On ne dirige pas un pays à coups de communication et de manipulations médiatiques.

On ne dirige pas un pays contre son peuple avec des auto-attestations et des passes sanitaires et autre QR codes .

Macron est un imbécile politique, car ce qu’il a fait peut donner l’illusion du maintien au pouvoir.

Mais Macron ne dirige plus rien en réalité.

Vous savez pourquoi ?

Parce que dans la vraie vie, sur le terrain, partout, ce pays est en grève.

En grève silencieuse.

En grève du zèle.

Mais en grève quand même.

Dans tous les cas Macron et sa clique ont déjà perdu, mais plus grave encore, la France a perdu, car la France a cessé de travailler, de rêver, d’avoir envie de construire un monde meilleur.

Si la France est en grève, la raison est simple à comprendre.

On ne gouverne pas contre la population mais avec elle. 

Personne ne veut de la politique imposée par Macron, son europe, et ses copains de Davos.

Personne ne veut voir ses fils mourir pour Zelenski.

Je suis un homme simple.

Remplir les gamelles et assurer la paix.

Pour cela il nous faut notre souveraineté et un gouvernement qui protège notre population.

Notre population des villes, des banlieues et des campagnes.

Macron est un homme de Davos, en aucun cas un président des Français qu’il n’a jamais aimés, n’aimera jamais.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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