Depuis le 15 avril 2024, toutes les motos et scooters de plus de 50 cm³ sont soumis au contrôle technique. Une mesure issue d’une directive européenne de 2014, mais qui n’est pas acceptée par une grande majorité des concernés. La Fédération Française des Motards en Colère s’est même félicitée de son boycott massif dès sa première année d’entrée en vigueur.
Contrôle technique : 8 motards sur 10 l’ont volontairement zappé en 2024
Les motards font l'impasse sur leur contrôle technique
La Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) s'est félicitée que près de 8 motards français sur 10 aient volontairement fait l'impasse sur le contrôle technique de leur véhicule, malgré son obligation depuis le 15 avril 2024. Selon les remontées des chiffres, cela signifie que seuls 500 000 conducteurs de véhicules deux-roues motorisés de plus de 50 cm³ se sont pliés à cet examen sur un total de 2,3 millions de véhicules en circulation en France. L'objectif des motards : montrer leur désaccord envers cette obligation et, à terme, la faire échouer.
Trop coûteux et sans nécessité réelle, les critiques fusent chez les motards, qui, pour défendre leur initiative, mettent en avant le fait qu'ils se chargent déjà eux-mêmes de la maintenance de leur véhicule.
Pousser le gouvernement à revoir sa copie
« Chaque durcissement des normes impose aux centres de repenser leur stratégie et leur modèle économique. Il est d’autant plus important de maintenir la pression sur eux : plus nous continuons à boycotter, plus ils seront confrontés à des coûts supplémentaires et à une rentabilité incertaine », déclare, non sans un certain optimisme, la FFMC dans son communiqué. Les motards dénoncent les tarifs desdits centres, qui s'élèvent en moyenne à 50 euros, arguant par la même occasion qu'aucune étude ne confirme que le contrôle technique permettrait de faire baisser le nombre d'accidents. En conséquence, et défendant mordicus sa position, la FFMC appelle l'ensemble des motards français à prolonger ce boycott pour faire pression sur les centres de contrôle agréés et, in fine, sur le gouvernement afin que ce dernier revoie sa copie. Celle-ci propose par ailleurs plusieurs mesures alternatives, telles que des campagnes de prévention ou des aides à l'entretien pour les usagers de leurs véhicules.
Pour rappel, selon la réglementation entrée en vigueur en avril 2024, les motos immatriculées avant 2017 ont l'obligation de passer leur contrôle technique avant la fin de cette année 2024, et avant 2025 pour celles immatriculées entre 2017 et 2019. Les motos et scooters mis en circulation après 2022, quant à eux, doivent passer leur examen d'ici les cinq prochaines années.