Une PME dont la propriété intellectuelle a fait l’objet d’atteintes a 34% de chances de moins de survivre qu’une PME qui n’a pas été victime d’atteintes aux droits de propriété intellectuelle, apprend-on d’une nouvelle étude.
Contrefaçon : une PME victime a 34% de chances de moins de survivre
Contrefaçon : 15% des PME titulaires de brevets en ont été victimes
La contrefaçon ne concerne pas uniquement les grandes marques vendues à l’international. Elle représente aussi un risque très important pour les petites et moyennes entreprises (PME). Selon une nouvelle étude réalisée par l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les PME dont la propriété intellectuelle est violée ont 34% de chances de moins de survivre au-delà de cinq ans comparé aux PME qui n’en ont pas été victimes.
Le risque est particulièrement grand pour les PME indépendantes qui ne font pas partie d’un grand groupe, ainsi que les PME victimes d’une violation de brevets. Selon le dernier tableau de bord de l’EUIPO sur les PME, 15% des PME titulaires d’un droit de propriété intellectuelle enregistré ont en effet été victimes d’atteintes aux droits de propriété intellectuelle. Ce pourcentage est plus élevé pour les PME qui ont introduit des innovations (19,4% dans le cas des PME qui ont introduit des innovations au niveau mondial).
4 PME sur 10 ne surveillent pas le marché à la recherche de contrefaçons
Malgré cela, 40% des petites et moyennes entreprises reconnaissent qu’elles ne surveillent pas leurs marchés pour déceler d’éventuelles atteintes à leurs droits de propriété intellectuelle. L’immense majorité d’entre elles ne s’appuient que sur des informations secondaires sur ces atteintes, telles que les retours d’information des clients ou les informations des partenaires commerciaux.
Toujours selon cette étude, les produits les plus fréquemment contrefaits sont les machines électriques et l’électronique (30% des saisies par les douanes), les vêtements (18%), les produits de parfumerie et cosmétiques (10%) et les jeux et les jouets (10% également). Sans surprise, la majorité des produits contrefaits saisis proviennent de Chine : ce pays représente 85% des saisies de produits commandés par les consommateurs en ligne depuis l’étranger ou destinés à être vendus en ligne, et 51% des produits destinés aux ventes hors ligne.