Olivier Dussopt, le ministre du Travail, a récemment annoncé la suppression d’environ 15 000 emplois aidés pour l’année 2024. Cette décision, prise en marge de l’université d’été du Medef à Paris, a suscité de nombreuses réactions et interrogations sur les motivations et les conséquences d’une telle mesure.
Contrats aidés : 15.000 vont être supprimés en 2024
Le nombre des contrats aidés serait trop important
Selon Olivier Dussopt, le nombre actuel de contrats aidés en France est à des niveaux très supérieurs à ceux observés en 2018 ou 2019. Pour mettre ces chiffres en perspective, il a rappelé que la France comptait près de 120 000 contrats aidés entre les PEC (Parcours Emploi Compétences) et les CIE (Contrat Initiative Emploi) pour l'année 2023. En comparaison, ce nombre était d'environ 65 000 à 70 000 en 2018 et 2019.
La justification avancée pour cette suppression est que, dans un contexte de création d'emplois et de tensions de recrutement, il est normal que le nombre d'emplois aidés diminue. Le ministre souhaite ainsi que ce dispositif retrouve son objectif initial d'insertion. Il a également précisé que ces contrats devraient être prioritairement attribués aux personnes les plus éloignées de l'emploi, notamment les seniors, les personnes en situation de handicap, les jeunes de moins de 25 ans avec des difficultés de qualification et les bénéficiaires de minima sociaux.
Des répercussions encore incertaines
Bien que le chiffre de 15 000 suppressions ait été avancé, le ministre a souligné que ce nombre n'était pas encore définitif et faisait toujours l'objet de discussions dans le cadre de l'élaboration du projet de loi de finances 2024. Finalement, Le budget final sera présenté dans les prochaines semaines en Conseil des ministres avant d'être débattu au Parlement.
Ces suppressions ont pour but de recentrer le dispositif des contrats aidés sur sa vocation première : favoriser l'insertion des personnes les plus éloignées de l'emploi. D'ailleurs, ces contrats, qui offrent des aides directes, des subventions ou des exonérations de cotisations, permettent de diminuer le coût de l'embauche pour les entreprises.