Chaque année, le 26 septembre, le monde entier célèbre la Journée Mondiale de la Contraception. Cette journée a pour objectif de sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la contraception, en mettant particulièrement en lumière son impact sur la vie des femmes : coût, effets secondaires, charge mentale… Elle souligne également les obstacles auxquels elles sont encore confrontées aujourd’hui en matière de contraception, tels que le coût, l’accès et les effets secondaires.
Garantir l’accès universel à la contraception : un droit fondamental des femmes
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Publié le 30 septembre 2023 à 11h00
Contraception non remboursée, un fardeau financier
En France, pays réputé pour son système de santé universel, il est alarmant de constater que la contraception, en particulier la pilule contraceptive, n'est pas entièrement remboursée par la sécurité sociale. Selon les statistiques les plus récentes, seulement 31% des femmes bénéficient d'une couverture complète pour leur contraception, ce qui signifie que 69% doivent en assumer seules le coût .
Cela crée une disparité, où certaines femmes ont les moyens d'accéder à la contraception, tandis que d'autres, notamment les jeunes et celles à faible revenu, rencontrent des difficultés financières pour y accéder.
Les jeunes femmes sont souvent les plus touchées par ce fardeau financier. Alors qu'elles entament leur vie d'adulte et cherchent à prendre des décisions éclairées sur leur santé sexuelle et reproductive, beaucoup d'entre elles se retrouvent confrontées à des contraintes budgétaires, laissant certaines femmes vulnérables à des grossesses non planifiées et à des conséquences potentiellement dévastatrices. Rappelons que selon l'Organisation Mondiale de la Santé, chaque année, environ 121 millions de grossesses dans le monde sont non planifiées. Parmi elles, 61% se terminent par un avortement.
Les femmes à faible revenu sont particulièrement impactées par cette problématique. Pour celles qui doivent compter chaque centime, les dépenses liées à la contraception peuvent devenir un choix difficile. Les coûts associés aux visites médicales, aux consultations gynécologiques et aux prescriptions peuvent rapidement s'accumuler, rendant l'accès à des méthodes contraceptives efficaces financièrement hors de portée pour de nombreuses femmes.
Les chiffres ne mentent pas. En France, environ 25% des femmes âgées de 18 à 49 ans ont dû renoncer à la contraception en raison de son coût. C'est un quart de la population féminine en âge de procréer qui se retrouve dans une situation de vulnérabilité face à une grossesse non désirée simplement en raison de contraintes financières.
Les enjeux quant à la santé des femmes
Pour les femmes qui parviennent à surmonter ces obstacles financiers, la pilule contraceptive reste souvent un sujet de préoccupation majeure. Les dépenses associées à la pilule, qui peuvent s'accumuler mois après mois, pèsent sur le budget déjà restreint. Ce fardeau financier constant peut engendrer du stress et des inquiétudes supplémentaires, altérant la qualité de vie des femmes et entravant leur capacité à mener une vie épanouissante et équilibrée.
Cette situation ne doit pas être considérée comme anodine. Les conséquences de l'inaccessibilité financière à la contraception sont profondes et durables. Les grossesses non planifiées peuvent entraîner des retombées sur la santé physique et mentale des femmes, ainsi que sur leur situation socio-économique. Les femmes qui se retrouvent prises au piège de ces circonstances sont souvent confrontées à des choix difficiles et à des défis considérables pour atteindre leurs objectifs personnels et professionnels.
Il est impératif de reconnaître l'importance de garantir un accès équitable et abordable à la contraception pour toutes les femmes. Cela nécessite une action concertée des décideurs politiques, des professionnels de la santé et de la société dans son ensemble.
Des politiques publiques adaptées, visant à soutenir financièrement l'accès à la contraception, doivent être mises en place.