Le monde viticole a été marqué par une baisse significative de la production et de la consommation mondiale de vin en 2023. Malgré cette tendance globale, la France a réussi à conserver sa position de leader mondial.
Cocorico ! La France premier producteur de vin au monde, et de loin !
Par
Publié le 26 avril 2024 à 9h30
La production de vin en recul partout dans le monde, sauf en France
La production mondiale de vin a chuté de 10 % en 2023, atteignant son plus bas niveau depuis 1961, avec seulement 237 millions d'hectolitres produits. L'Organisation Internationale du Vin (OIV) attribue cette baisse générale de la production mondiale aux diverses sécheresses, vagues de chaleur et inondations qui ont frappé le monde viticole. L'Australie est le pays qui a été le plus durement impacté, ce dernier ayant vu ses récoltes baisser de 26% en 2023. Vient ensuite l'Italie avec 38 millions d'hectolitres (-23% de sa production), l'Espagne avec 28 millions d'hectolitres (-21%), le Chili (-11%) et l'Afrique du Sud (-10%).
A contrario, la France a vu sa production viticole augmenter de 4% pour atteindre 48 millions d'hectolitres, ce qui lui a permis de conserver sa position de premier pays producteur de vin au monde. Un succès que l'on peut attribuer à ses techniques agricoles, mais aussi aux aides du gouvernement déployées envers les viticulteurs français.
Une consommation qui baisse et des prix en hausse
Le monde viticole n'a pas seulement enregistré une baisse de ses récoltes, il a aussi vu sa consommation diminuer. Au niveau mondial, celle-ci a reculé de 3 % en 2023, tombant à 221 millions d'hectolitres, son niveau le plus bas depuis 1996. Certains pays ont été plus impactés que d'autres, notamment la Chine, qui a vu sa consommation baisser de 25% en 2023. L'inflation n'y est pas étrangère : le prix moyen d'une bouteille a augmenté de plus de 3,60 euros, ce qui équivaut à une hausse de 29% depuis 2020.
En conséquence, les exportations mondiales ont reculé de 6%. Pour John Barker, cette baisse de la consommation est aussi motivée par « les changements démographiques et de mode de vie. Mais il est difficile de déterminer avec précision dans quelle mesure la récente baisse de la consommation est un reflet du marché à court ou à long terme ».