Ce qu'a annoncé Macron lors de sa conférence

L'Éducation et la jeunesse

Emmanuel Macron a porté une attention particulière à l'éducation ainsi qu'aux prochaines générations.

Le président a confirmé l'expérimentation de l'uniforme dans près de 100 établissements volontaires. Si l'expérimentation s'avère être un succès, la tenue unique sera amenée à être généralisée dès la rentrée scolaire de 2026.
Cours d'instruction civique : vers un doublement des heures au collège et au lycée afin que les jeunes élèves connaissant « les textes fondateurs de la nation ».
Cours de théâtre et retour de l'histoire de l'art dans le secondaire : « Je souhaite que le théâtre devienne un passage obligé au collège dès la rentrée prochaine parce que cela donne confiance. Cela apprend l'oralité, le contact aux grands textes. Et parce que la France est aussi une histoire, un patrimoine qui se transmet et qui unit » a ainsi appuyé le président.
Vers une généralisation du service national universel dès la seconde, qui, selon le président, permettrait de répondre à une génération emprise « d'oisiveté », faisant ainsi référence aux émeutes de juin 2023.
Mise en place d'une cérémonie de remise de diplôme pour le brevet des collèges.
Vers une régulation des écrans chez les jeunes. Peu de détails ont été donnés par le président. Ce dernier souhaite que soit déterminé un cadre de « bon usage des écrans » pour les jeunes générations, n'excluant pas de le faire via la mise en place de restrictions et / ou interdictions.

Emmanuel Macron a mis l'accent sur la lutte contre la drogue. En ce sens, le chef de l'État a ainsi annoncé le doublement de la présence policière dans les rues et la mise en place de dix opérations « place nette » par semaine. « Nous devons lutter contre la drogue qui, ces dernières années, se déploie, pas simplement dans les grandes villes, mais aussi dans des villes moyennes », a-t-il expliqué.
Le président a réaffirmé son objectif de lutter contre l'immigration illégale et d'assurer l'ordre en évoquant les derniers textes de lois votés au niveau national et européen.

Le chef de l'État a annoncé le remplacement prochain de l'actuel congé parental « qui peut parfois aller jusqu'à trois ans et qui éloigne beaucoup de femmes du marché du travail », par un congé de naissance. Ce dernier sera destiné aux deux parents, pour une durée de six mois, et devrait être mieux rémunéré.
Lutte contre les déserts médicaux : Emmanuel Macron souhaite améliorer la coordination entre la médecine de ville, l'hôpital et les professions paramédicales. Le but étant de décharger les médecins généralistes de certaines tâches afin de leur dégager du temps pour leurs consultations tout en renforçant le dispositif de téléconsultations.
Vers une régularisation des médecins étrangers diplômés hors de l'Union européenne (Padhue) et une revalorisation de leur salaire afin de lutter contre la pénurie de médecins généralistes et spécialistes.
Franchises médicales : Emmanuel Macron a indiqué être favorable au doublement des franchises médicales qui s'élève actuellement à 50 centimes par boîte de médicament. Cette mesure permettrait de donner pas moins de 800 millions d'euros au système de Santé par an, lui permettant ainsi de respecter son budget voté avant la fin de l'année 2023.

Le président a appelé son gouvernement à apporter des mesures pour que les Français gagnent mieux leur vie « par le travail », avec notamment « la dotation de nos dispositifs fiscaux et sociaux, mais aussi avec des négociations dans certaines branches ».
Emmanuel Macron a rappelé le durcissement des règles en cas de refus d'une offre d'emploi et a appelé à un meilleur accompagnement pour les personnes en situation de chômage « par la formation et l'accompagnement à l'emploi sur des choses très concrètes comme le logement ou les transports. »
Démographie : face à son ralentissement, le président a annoncé, non pas une politique de natalité, mais un « grand plan de lutte » contre l'infertilité.

Vers une baisse d'impôt de 2 milliards d'euros pour les classes moyennes en 2025 : « tous nos compatriotes qui gagnent déjà trop pour être aidés et pas assez pour bien vivre, la France populaire, la France des classes moyennes, celle qui dit « quand vous proposez quelque chose ce n'est jamais pour moi ». Et pourtant, c'est celle qui tient le pays », a tenu à souligner le président. Emmanuel Macron a en quelque sorte donné carte blanche au gouvernement de Gabriel Attal pour permettre à cette France « de l'angle mort » d'être mieux rémunéré via une « adaptation des dispositifs sociaux et fiscaux ».
Prix de l'électricité : Emmanuel Macron était attendu au sujet d'une prochaine augmentation du prix de l'électricité. Ce dernier n'a pas démenti la rumeur, mais il a tenu à préciser qu'elle serait « substantiellement inférieure » à celle de nos voisins européens. Elle ne devrait pas dépasser les 10 % selon les dernières déclarations du ministre de l'Économie, ce qui porterait la hausse des prix de l'électricité à +35 % en trois ans.