Keolis, opérateur de transports publics et filiale de la SNCF, pourrait être le nouvel exploitant des futures lignes 16 et 17 du métro du Grand Paris, marquant une étape importante dans l’ouverture à la concurrence des transports publics dans la région.
Concurrence dans les transports publics à Paris : Keolis dynamite le statu-quo
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Modifié le 15 mai 2023 à 11h09
16La RATP conserve le monopole des lignes existantes du métro parisien pendant encore 16 ans.
Keolis pourrait prendre le volant de l'exploitation des futures lignes 16 et 17 du métro parisien, actuellement en construction. Ces lignes parcourront divers départements tels que la Seine-Saint-Denis, le Val-d'Oise et la Seine-et-Marne, et devraient ouvrir à partir de la fin 2026. Alors que la RATP maintient son monopole sur les lignes existantes du métro parisien jusqu'à la fin de 2039, l'ouverture à la concurrence dans les transports publics parisiens a déjà commencé. La RATP, qui était également candidate, a été surpassée par Keolis. La filiale de la SNCF est déjà bien implantée sur le marché des transports publics, exploitant des métros automatiques dans plusieurs villes internationales, dont Dubaï, Lille, Londres, Lyon, Rennes et Shanghai.
Un pas de plus vers la concurrence dans les transports publics parisiens
La RATP restera en charge de la gestion de l'infrastructure du métro du Grand Paris, conformément à la loi. L'annonce de la proposition de Keolis a suscité des réactions variées. Céline Malaisé, conseillère régionale communiste, s'est opposée à cette décision, exprimant son refus de « souhaiter la bienvenue au premier exploitant privé du métro ». Elle a critiqué une « fuite organisée dans la presse » concernant le choix de l'opérateur avant le vote officiel et a dénoncé une « offre moins-disante économiquement, donc socialement ».
Une ouverture de la concurrence qui ne va pas de soi
Si le vote se prononce en faveur de Keolis, l'opérateur commencera à exploiter la station Saint-Denis Pleyel à partir de mi-2024, puis les lignes 16 et 17 à partir de la fin 2026. Le contrat comprend également l'exploitation des extensions de ces deux lignes, prévues pour 2028. Cependant, il est important de noter que le contrat ne comprend pas le dernier prolongement de la ligne 17, prévu pour 2030. De plus, la durée du contrat n'a pas été précisée par IDFM. IDFM et Keolis ont refusé de faire des commentaires à ce sujet. Par ailleurs, le processus de sélection des opérateurs pour les futures lignes 15 et 18 du métro du Grand Paris est toujours en cours.