Les complémentaires santé feront face à une nouvelle exigence financière imposée par le gouvernement en 2025. Mercredi, le cabinet de la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a officialisé l’instauration d’une « contribution spécifique ».
Les complémentaires santé devront restituer à l’État les hausses des cotisations
Lors d'une intervention sur BFM, Mme Vautrin a précisé que cette mesure contraindra les mutuelles à reverser à l'État les augmentations de cotisations qu'elles avaient prévues pour l'année à venir. Cette initiative s'inscrit dans un effort plus large de régulation des coûts de santé et de redistribution des charges financières du secteur de la santé.
Une nouvelle contribution pour les complémentaires santé
Le cabinet de Catherine Vautrin, ministre de la Santé, a confirmé mercredi 15 janvier « la mise en place d'une contribution spécifique » destinée aux complémentaires santé pour l'année 2025. Cette décision survient dans un contexte où les complémentaires avaient prévu d'augmenter les cotisations de 6% en moyenne, une hausse initialement destinée à compenser les diminutions de remboursements de l'Assurance maladie.
Selon la Mutualité française, cette hausse des cotisations devait permettre de mieux couvrir les coûts croissants des soins médicaux. François Bayrou a confirmé mardi, lors de sa déclaration de politique générale, que le gouvernement Barnier avait finalement renoncé à dérembourser des médicaments et des consultations médicales cette année. Toutefois, avec l'introduction de la nouvelle taxe, les complémentaires seront contraintes de restituer l'augmentation prévue au gouvernement, ce qui pose des questions sur le futur équilibre financier des mutuelles et l'impact sur les assurés.
Des répercussions sur le pouvoir d'achat des consommateurs
Le gouvernement envisage une hausse de la taxe de solidarité additionnelle, actuellement fixée à 13,27% des cotisations. Cette taxe aide à financer la C2S, essentielle pour garantir une couverture santé aux plus démunis. Éric Chenut, président de la Mutualité française, a vivement réagi à ce projet de réforme, le qualifiant de contreproductif pour le pouvoir d'achat des Français.
Éric Chenut argue que cela pourrait nuire à la stabilité et à la prévisibilité nécessaires pour un partenariat efficace entre l'État et les acteurs de la santé. Cette décision « impacterait mécaniquement le pouvoir d'achat des Français et serait antinomique avec l'idée d'une construction pluriannuelle associant les acteurs », a-t-il indiqué dans des propos partagés par Le Figaro.